Vers la fin de l'Occupation, deux guerres s'entremêlent, celle d'une bande de jeunes garçons et celle d'adultes sur fond de collaboration. Christophe Barratier offre du grand cinéma, de l'histoire et des références. Cette adaptation totalement libre du roman de Louis Pergaut et remet au goût du jour le charismatique Petit Gibus. Humour et sentiments sont au rendez-vous !
L'histoire en quelques lignes...
En mars 1944, la Seconde Guerre mondiale fait rage dans le monde entier. Dans la campagne française, un autre conflit voit s'affronter les garçons des villages voisins de Velrans et Longeverne. L'objectif est d'obtenir du camp adverse le plus grand nombre de boutons. De retour chez eux, les perdants risquent une «engueulade» parentale, se terminant généralement par une correction. Lebrac, chef des Longeverne, expérimente avec ses lieutenants divers stratagèmes pour remporter ces combats. C'est alors qu'arrive la belle Violette dans leur village, Lebrac tombe sous son charme. En réalité, la jeune fille s'appelle Myriam, ses parents ont fui le nazisme en Allemagne et habitent à Paris. Ils ont préféré envoyer leur fille à la campagne pour la mettre à l'abri des rafles contre les juifs. La fillette se cache chez Simone la mercière, qui la fait passer pour sa filleule originaire de Rennes. Mais très vite, elle sera menacée de déportation par la police de Vichy si ses camarades ne la protègent pas. Enfants et parents des villages ennemis n'ont d'autre choix que de s'unir et de choisir le bon camp.
Une adaptation littéraire
La Guerre des boutons, sous-titré Roman de ma douzième année a été écrit par Louis Pergaud et publié en 1912. Il décrit la guerre que se livrent les écoliers appartenant à deux villages rivaux, Longeverne et Velrans, dans la campagne française de la fin du 19e siècle. Le titre vient du butin de cette guerre, constitué en majorité par les boutons dont les vaincus sont dépouillés par les vainqueurs. Le récit, pour la plus grande partie, raconte l'histoire du point de vue des enfants de Longeverne. Le succès colossal du livre tient à ce qu'il relate, sans tabou, certaines réalités du monde de l'enfance. Pour cela, Pergaud a puisé dans ses souvenirs de jeunesse, ainsi que dans ceux de sa carrière d'instituteur. Le roman a été adapté de nombreuses fois au cinéma. Christophe Barratier a choisi de situer son histoire dans la France occupée de la Seconde Guerre mondiale et d'y intégrer le personnage d'une jeune juive obligée de se cacher puis de fuir. Le réalisateur a souhaité que la Guerre des boutons se déroule pendant une période de vrai conflit planétaire. Le film adresse au public une leçon de vie républicaine dont l'école constitue le lieu privilégié. La fraternité est présente tout au long du film : solidarité des groupes, complicité pour protéger Violette, réseaux de résistance...
Un casting de stars
Christophe Barratier a réuni une distribution prestigieuse. Après Les Choristes et Faubourg 36, le réalisateur fait à nouveau le choix de travailler avec Kad Merad (le père Lebrac) au casting des Vacances du Petit Nicolas, ou encore Gérard Jugnot, à l'affiche de Babysitting à partir du 16 avril. Guillaume Canet est l'adulte le plus présent dans La nouvelle guerre des boutons. Il tente d'inculquer des valeurs importantes à ses élèves, celles du respect et de l'acceptation de l'autre. Ce n'est pas seulement un rôle de professeur, mais un rôle de grand frère qu'il joue. Laetitia Casta incarne, quant à elle, Simone, un personnage créé par Barratier pour ce film. Désormais, l'actrice et mannequin a sa statue de cire au musée Grévin, entre Brad Pitt et George Clooney !
