Sophia Aram nous en dit plus sur son émission “Jusqu'ici tout va bien” qui arrive sur France 2

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL mercredi 28 août 2013 6525
Sophia Aram nous en dit plus sur son émission “Jusqu'ici tout va bien” qui arrive sur France 2

Comédienne multirécompensée pour ses one-woman-show, ex-chroniqueuse à la verve combative sur France Inter, Sophia Aram est une humoriste qui monte. Entourée de complices à la personnalité aussi trempée que la sienne et d’un invité d’honneur, elle sera aux commandes d’un magazine quotidien qui entend bien passer l’actualité à la moulinette : “Jusqu'ici tout va bien” à partir du 16 septembre à 18:20 en direct sur France 2.

Une émission d'humeur et d'humour... le passage en revue de l'actualité... c'est à peu près tout ce qu'on savait jusqu'à présent de Jusqu'ici tout va bien... Eh bien, ce talk-show, qu'est-ce que c'est ?
L'idée est simple : se marrer et apprendre des choses, se marrer en apprenant des choses — ou l'inverse. Ce sera en direct et en public. Autour d'un invité d'honneur, des journalistes et des comédiens humoristes sélectionneront des éléments dans l'actualité et en parleront. On donnera la parole au public et les téléspectateurs auront également la possibilité d'intervenir. Voila, en gros... Magazine ? Talk-show ? Pourquoi pas... Disons un magazine conçu comme un spectacle, puisque, après tout, c'est de là que je viens. Je découvre les codes de la télévision et on m'a dit que ce type d'émission s'appelait une émission d'accueil. Le terme me plaît bien. J'ai envie de proposer avec Jusqu'ici tout va bien un « spectacle d'accueil », orchestré comme tel.

Qui seront ceux qui vous entoureront ?
L'équipe est en train de se mettre en place. Tant qu'elle n'est pas au complet, que je ne sais pas exactement qui sera là et quand, je préfère rester vague. Les choses sont en train de se peaufiner. Ce que je peux dire, c'est que, plutôt que de chroniqueurs, je me suis entourée de personnages, comme on le fait pour un spectacle. Des individus qui viendront chacun avec son univers, sa sensibilité, son regard, sa manière, etc. Plutôt que de chroniques, on aura des rendez-vous avec les personnages d'un spectacle. Deux noms ont déjà circulé, Élie Semoun et François Berléand. Ils nous ont proposé des magnétos, qui seront les seuls moments où nous ne serons pas en direct. Ce qui me plaisait, c'est qu'en plus d'avoir du talent, ce sont des gens qui ont de la personnalité et n'hésitent pas à dire, à l'occasion, ce qu'ils pensent. On ne voulait pas quelque chose de tiède.

Vous étiez jusqu'à présent chroniqueuse sur l'antenne de France Inter. Vous y avez été remarquée (et pas seulement par ceux qu'il vous est arrivé d'égratigner), appréciée... Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre les rênes d'un talk-show quotidien ?
J'ai été très heureuse sur France Inter. J'ai beaucoup aimé l'exercice de la chronique, sa précision, ses contraintes, ses plaisirs, la possibilité d'y prendre position de façon claire et assumée. Je n'ai jamais cru à la neutralité de l'humour. La proposition qui m'a été faite par France Télévisions était excitante, notamment parce qu'on acceptait que je fasse autre chose que ce qui avait été envisagé à l'origine. Confier l'émission à une humoriste, cela changeait la donne et le projet. Je suis avant tout une comédienne, et dans ce cas précis une comédienne qui va jouer à l'animatrice. Visiblement, l'idée a plu. Au-delà de cela, cette proposition a coïncidé pour moi, après trois années à baigner dans la politique, à une envie d'un peu plus de légèreté. L'envie de lâcher un peu les freins, comme je le fais sur scène. Je fais ma crise de la quarantaine ! C'est même génial qu'on me propose de la faire. Même pas besoin d'aller chez un psy !

Un peu plus de légèreté, certes, mais il y a toujours cette idée chez vous que l'humour, c'est plus que de la déconne...
Bien sûr. Dans Jusqu'ici tout va bien, on attrapera l'actualité pour lui tordre le cou. Cela me passionne et c'est inépuisable. Ma manière d'aborder le travail d'humoriste, cela a toujours été de partir de choses sérieuses pour arriver à la déconne, davantage que l'inverse. Personne ne reproche jamais à un humoriste de faire un énième sketch sexiste sur sa copine ou à une humoriste de se faire passer pour une cruche, mais franchement ça ne me dit rien. J'estime au contraire que la légèreté et l'humour peuvent faire passer une prise de position, être au service d'un point de vue engagé. C'est pourquoi j'aurai autour de moi des gens qui auront des points de vue personnels, parfois divergents. Encore une fois, je ne crois pas à la neutralité de l'humour et il faut assumer d'où l'on parle. Je n'ai pas pour autant le monopole de la bien-pensance. Si quelqu'un n'est pas d'accord avec moi, il aura la place nécessaire pour exprimer son point de vue.

Propos recueillis par Christophe Kechroud-Gibassier, France 2

 

Dernière modification le mercredi, 28 août 2013 14:49
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Publié dans Divertissements
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