Comment ce projet est-il né ?
Alessandra Sublet : Nous avons eu l’idée de cette émission il y a plus d’un an avec Pierre-Antoine Capton. Alors que nous accueillions tous les soirs des personnalités sur le plateau de C à vous [dont il est le producteur, ndlr], on s’était dit que ça serait rigolo qu’elles nous invitent à leur tour chez elles ! C’était au départ une idée un peu folle : nous étions persuadés qu’elles n’accepteraient jamais de nous recevoir dans leur petit coin de paradis.
Comment cela a-t-il été alors possible ?
A. S. : Grâce aux liens que nous avons tissés sur C à vous. Après l’avoir reçue trois fois dans l’émission, j’ai par exemple demandé à Carole Bouquet si nous pouvions la rejoindre sur l’île de Pantelleria, où elle va très souvent. Elle m’avait alors paru très sympa et très ouverte. Et je ne me suis pas trompée ! Elle nous a accueillis avec une générosité incroyable. Pour la deuxième de Fais-moi une place, nous sommes partis en Irlande. Pierre Perret, que j’avais rencontré avec sa femme lors d’un dîner, nous a ouvert les portes de sa maison dans le Connemara.
Vous êtes toujours invitée dans des lieux incroyables…
A. S. : Les choses se sont présentées comme ça pour les deux premières émissions, mais nous pouvons nous rendre à l’autre bout du monde comme à quelques centaines de kilomètres. Notre ambition est avant tout de rencontrer des personnalités farouchement attachées à une terre. « N otre intention n’est pas de révéler l’intimité d’une personnalité, mais de partager un moment avec elle, sans fard, dans un lieu qu’elle aime. »
Est-ce un voyage ou une rencontre ?
A. S. : Les deux à la fois ! Je découvre les lieux comme une simple touriste mais, dans le même temps, je fais connaissance avec ceux qui me reçoivent. En fait, tout se passe comme si j’étais en vacances : j’évolue dans un espace nouveau en compagnie de gens que je ne connais pas très bien au départ. Après quelques jours à leurs côtés, j’en sais plus sur eux, sur ce qu’ils sont et ce qu’ils aiment. Il n’est alors plus question d’une comédienne et d’une animatrice, mais de deux femmes qui passent du temps ensemble.
Comment se déroule votre séjour ?
A. S. : J’embarque le téléspectateur avec moi dès l’aéroport pour qu’il m’accompagne tout au long du trajet. Pour se rendre chez Pierre Perret, par exemple, il faut prendre un avion et faire ensuite quatre heures de route. Il vit loin de tout. On a eu du mal à trouver où il habitait, même le GPS peinait à localiser sa maison ! On ne cache rien de notre tournage, des chouettes moments comme des galères. C’est vraiment brut de pomme. Une fois sur place, la personne m’accueille chez elle et me fait découvrir l’environnement dans lequel elle vit. Je m’adonne ensuite, seule ou en sa compagnie, à des activités que nous avons prévues avant le départ : pêche, plongée, visites…
Vous pénétrez vraiment dans son intimité ?
A. S. : Non. Nous restons uniquement dans les lieux de vie. De la même façon, les conversations qui s’engagent ne sont pas intrusives. Nous parlons de tout et de rien, naturellement, comme avec n’importe qui. Notre intention n’est pas de révéler l’intimité d’une personnalité, mais de partager un moment avec elle, sans fard, dans un lieu qu’elle aime.
Une expérience télévisuelle nouvelle pour vous…
A. S. : C’est drôle, mais il me semble que Fais-moi une place est la continuité de C à vous. La seule différence, c’est qu’on m’a lâchée dans la nature et installée dans un nouveau cadre ! Je rencontre les gens d’une autre façon. C’est un vrai privilège.
Comment avez-vous trouvé le titre de l’émission ?
A. S. : Je suis fan du répertoire de Julien Clerc et je lui ai donc demandé s’il pouvait me prêter le titre de sa chanson Fais-moi une place. Non seulement il a dit oui, mais il a retravaillé la mélodie pour en faire mon générique. Le rêve !
Le direct tous les jours ne vous manque-t-il pas ?
A. S. : Non, parce que je vis des journées tout aussi intenses avec cette nouvelle émission. Entre sa préparation, le tournage et le montage, j’ai beaucoup à faire. Et puis, même si je regarde souvent Anne-Sophie Lapix, désormais aux commandes de C à vous, j’ai tourné une page !
Propos recueillis par Isabelle Ducrocq, France 5.
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