Stéphane Bern nous parle de la 3ème édition de “La Maison préférée des Français” le 4 mars sur France 2

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL mardi 25 février 2014 10674
Stéphane Bern nous parle de la 3ème édition de “La Maison préférée des Français” le 4 mars sur France 2

Mardi 4 mars à 20:45, Stéphane Bern présentera sur France 2 la Troisième édition de “La Maison préférée des Français”. Précisions de cet amoureux et défenseur du patrimoine français.

Quels sont les critères retenus pour qu’une maison soit sélectionnée dans La Maison préférée des Français ?
Son caractère régional, son cadre, la manière dont elle s’inscrit dans son environnement. On attend d’une maison du Sud-Ouest qu’elle ne ressemble pas à une maison alsacienne par exemple. L’engagement des propriétaires compte aussi. A savoir, la manière dont ils se sont investis pour rénover un habitat traditionnel et l’agencer avec goût. Chemin faisant, l’idée dans cette émission est aussi de leur rendre hommage et de donner des astuces déco.

Les critères ont-ils évolué depuis la première édition ?
Les critères évoluent d’une année sur l’autre. L’an dernier, l’ancrage régional avait été privilégié. Il est conservé cette année, en favorisant cette fois des maisons pour lesquelles les propriétaires ont fait preuve d’imagination et d’audace dans la restauration et l’aménagement, et qui peuvent nous livrer des astuces et des conseils de décoration.
On est au plus près des préoccupations des Français. Face à un monde quelque peu violent, on sent un retour, une forme de repli sur des valeurs, la famille, son habitat, sa maison. On fait les choses par soi-même parce que les gens ont appris à se débrouiller, qu’ils ont envie que ça leur ressemble et que les travaux coûtent cher.

Depuis que l’émission existe, des propriétaires vous ont-ils directement contacté ?
C’est arrivé, mais je ne veux d’aucune manière être lié à tel ou tel propriétaire. Il en est de même pour Le village préféré des Français ou Le Jardin préféré des Français. Je renvoie leur courrier à la production, en les remerciant pour leur proposition. Un peu de probité ne nuit pas, bien au contraire ! Je me suis toujours tenu à une certaine réserve, évitant de manifester ma préférence pour telle ou telle maison. Il en est de même pour les villages, on a beau connaître mon attachement pour le Perche, la région lyonnaise dont je suis originaire ou mes accointances avec la Lorraine, je me sens, pour autant, à l’aise partout. D’ailleurs, je me décris souvent comme une mauvaise herbe qui repousse très facilement n’importe où.

Sans dévoiler vos préférences, pourriez-vous vivre dans certaines de ces maisons ?
Oh oui, facilement. J’aime particulièrement la vie à la campagne, je me sens parfaitement à l’aise quand je vois des gens retaper des corps de ferme ou des longères. A titre personnel, je préfère retaper une vieille ferme, une grange abandonnée, une longère et sauver ce patrimoine rural, qui est menacé de disparaître, plutôt que de faire construire une maison.

Est-ce pour cette raison que vous êtes le dépositaire – terme que vous préférez à celui de propriétaire – de l’ancien collège royal militaire de Thiron-Gardais ?
Exactement. On ne peut pas enjoindre ses concitoyens à faire des efforts, passer son temps à défendre les villages, les maisons et les jardins préférés, et refuser de mettre la main à la pâte quand l’Etat vous demande de sauver et de restaurer une ruine. On se doit de joindre l’acte aux paroles.
J’ai donc racheté cet ancien collège royal militaire en mauvais état et je me suis engagé à le restaurer en étant respectueux de son environnement, de son caractère historique, tout en l’adaptant aux nouvelles normes de développement durable. Et, c’est vrai, je me sens d’avantage dépositaire que propriétaire. Cette demeure, qui a plusieurs siècles d’existence, me survivra, alors à moi de la bichonner pour qu’elle passe le mieux possible les années à venir.

Pourquoi un tel amour pour les maisons ?
Sans doute parce que mes parents n’ayant jamais été propriétaires de rien, j’ai vécu avec l’angoisse de ne pas avoir de toit. J’aime donc les maisons, les aménager, les visiter. Je suis immédiatement sensible à leur caractère ancien, à l’atmosphère et à la vie que les gens y créent. Dans ces maisons sélectionnées, on peut y ressentir l’âme de leurs propriétaires et le bonheur qu’ils ont su se créer.

Ressentir cette chaleur, cette joie de vivre peuvent-ils être des atouts supplémentaires pour qu’une maison soit élue maison préférée des Français ?
Je crois. C’est un vote démocratique. Ceux qui élisent leur maison préférée sont des internautes, des téléspectateurs de France 2 qui le font après avoir regardé des reportages. C’est un jeu de projection. Il y a certainement un côté irrédentiste, régionaliste ; les gens, on le voit, défendent avant tout le patrimoine de leur région. J’ai aussi remarqué lors des deux précédentes éditions qu’ils étaient sensibles à tout le travail effectué, à la performance accomplie… La maison, c’est le foyer, la famille ; certaines personnes y mettent tout leur cœur, tous leurs moyens – ce que je fais à ma manière –, en ne comptant pas le temps accaparé par la rénovation de leur maison. Je suis moi-même sensible à ces histoires humaines.

Vous avez tourné vos plateaux dans d’autres demeures, pourquoi un tel choix ?
Je m’en voudrais de tourner dans des maisons qui sont en concours, ce serait manifester une préférence pour l’une ou pour l’autre. En choisissant ces maisons extraordinaires, plus ou moins connues du grand public, que sont le Palais Bulles de Pierre Cardin à Théoul-sur-Mer, la Villa Santo Sospir entièrement décorée par Jean Cocteau, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, ou l’ancienne demeure de Claude François, le moulin de Dannemois, je reste neutre dans mes plateaux. Et puis, c’est l’occasion de donner quelques idées aux téléspectateurs et aussi une manière de valoriser notre patrimoine. Ce n’est pas un hasard si notre pays est le plus visité au monde, la France est un musée et un jardin à ciel ouvert qu’on sait encore préserver, protéger et valoriser. Conjuguer au présent, l’histoire et la tradition est ce qu’on fait de mieux ; cet atout, c’est notre pétrole en somme.

Propos recueillis par Clotilde Ruel, France 2

Dernière modification le mardi, 25 février 2014 13:17
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Publié dans Divertissements
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