Nicolas Bedos nous en dit pour sur la Cérémonie des Molières qu'il présente lundi sur France 2

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL dimanche 1 juin 2014 7232
Nicolas Bedos nous en dit pour sur la Cérémonie des Molières qu'il présente lundi sur France 2

Lundi 2 juin à 22:15, France 2 vous proposera de suivre la Cérémonie des Molières qui reprend ses droits sur la scène des Folies Bergère. Pour cette 26ème cérémonie dédiée à la célébration du théâtre, le touche-à-tout Nicolas Bedos officie pour la première fois en tant que présentateur.

Pour son grand retour, la cérémonie des Molières joue la carte de l’impertinence. Après deux ans d’absence, l’événement renaît avec un maître de cérémonie se riant des codes et des convenances. Pour endosser ce rôle inédit, Nicolas Bedos compte imposer un style à mi-chemin entre acidité, humour et provocation. À l’entendre, le trublion semble déjà connaître la formule pour relever l’audacieux pari.

Le public vous connaît surtout pour vos chroniques télés. Pourtant, entre le théâtre et vous, c’est une longue histoire…

C’est exactement la raison pour laquelle j’ai accepté de présenter cette soirée. J’ai fait plus de théâtre que la majorité des gens issus de la télévision et bien plus de télévision que la plupart des gens venant du théâtre.
Je me situe à mi-chemin entre ces deux univers. Sauf que, médiatiquement, la télévision a une puissance inégalable. Jean Dujardin vous dira par exemple que le public lui parle plus d’Un gars, une fille que de The Artist. Donc, quoi que je dise ou fasse, on me parlera toujours plus de mes conneries chez Ruquier que de mes pièces.

Comment préparez-vous ce rendez-vous ?

Actuellement, je suis plus auteur qu’animateur. La plupart des séquences de la cérémonie seront écrites et mises en scène par mes soins, à la manière d’une véritable représentation théâtrale. Bon nombre d’artistes prestigieux feront de petits sketches lors de la remise des récompenses. L’idée est de raconter le théâtre, sur un ton drôle et impertinent. J’espère aussi parvenir à faire jouer la salle. L’exercice est périlleux et risque, il est vrai, de s’avérer assez casse-gueule...

Souhaitez-vous vraiment restreindre le temps imparti à la remise des récompenses ?

J’ai en effet demandé à ce qu’on limite à environ une minute la durée des remerciements. Évidemment, cela risque parfois d’être compliqué, notamment si un artiste remercie la personne qui l’a fait débuter alors que cette dernière vient de disparaître ou sa défunte maman qui était la seule à croire en lui depuis toujours. Pour autant, même si ce choix revient à amputer notre travail, assister à des congratulations à rallonge revient aussi à tronquer le reste de l’émission, et donc le théâtre en lui-même.
Pendant mon pitch de départ, je me permettrai d’ailleurs de le souligner. Après tout, c'est bien normal : on demande aux Français de se serrer la ceinture, je demande donc aux gens du théâtre de se serrer la ceinture du remerciement. [Rires]

Vous êtes notamment réputé pour votre côté provocateur. Ce tempérament va-t-il s’exprimer au cours de la soirée ?

On m’a souvent reproché mes provocations, et il y en aura à coup sûr car c’est plus fort que moi. En tout cas, je pense que cette cérémonie intéressera plein de personnes, en particulier celles qui ne m’aiment pas et qui se demandent comment je vais aborder un tel rendez-vous.

Parmi les grandes cérémonies étrangères, quelles sont vos références ?

J’ai beaucoup regardé les Tony Awards, l’équivalent des Molières aux U.S. À mon sens, penser égaler ce genre de cérémonies relève de l’utopie car, culturellement, le public américain est aux antipodes du public français. Quand vous regardez les Oscars, même lorsqu’une vanne n’est pas drôle, vous voyez Brad Pitt et Natalie Portman rigoler à gorge déployée en se tapant les genoux, alors qu’ici, on tire la tronche.
Mais je ne me suis pas contenté de voir ce qui se faisait ailleurs, j’ai également discuté avec d’anciens maîtres de cérémonies comme Laurent Lafitte. En 2011, lors de la dernière cérémonie, il avait été excellent. Je dois d’ailleurs reconnaître que c’est un peu intimidant de lui succéder. Il m’a confié avoir pris le parti d’amuser la salle plutôt que le téléspectateur. Et c’est en effet la grande question : à qui veut-on s’adresser ? Pour ma part, j’estime devoir le faire un peu aux deux. Le tout étant de ne pas se fâcher avec l’un au détriment de l’autre.

Entre la télévision, le cinéma et le théâtre, qu’est-ce qui vous stimule le plus ?

Ce qui est magnifique à la télévision comme au théâtre, c’est l’’immédiateté et la relative simplicité des moyens de réalisation nécessaires. Alors que le cinéma est un média lent et laborieux, tant au niveau de l’écriture que des montages financiers. À l’inverse, les planches ou le petit écran permettent d’assister rapidement à la réaction du public. Et cela est inégalable.

Au-delà de la cérémonie du 2 juin, le théâtre a-t-il une place dans vos prochains projets ?

Oui. Cet été, ma pièce Promenade de santé sera jouée à Avignon. Par ailleurs, j’en ai achevé une nouvelle qui se montera dans un an et demi avec une distribution prestigieuse. Mais je ne souhaite pas en dire plus pour l’instant.

Vous présentez la cérémonie du 2 juin sur France 2. Vous reverra-t-on sur la chaîne à la rentrée aux côtés de Laurent Ruquier dans On n’est pas couché ?

J’ai une drôle de manière de faire mes choix. Je suis entièrement spontané : je n’y vais pas pour l’argent ni pour faire de l’audimat. Tout est affaire d’envie, de désir de jouer au malin ou de m’emparer de certains sujets… C’est comme si vous me demandiez avec quelle jeune femme je vivrais dans deux ans… Je ne peux que vous répondre qu’à la télé comme en-dehors, tout est affaire d’envie.

Propos recueillis par Yannick Sado, France 2.

 

Dernière modification le dimanche, 01 juin 2014 12:02
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Publié dans Divertissements
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