“Rendez-vous en terre inconnue” : Frédéric Lopez nous en dit plus sur sa 18ème destination

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL samedi 26 mars 2016 6843
“Rendez-vous en terre inconnue” : Frédéric Lopez nous en dit plus sur sa 18ème destination

Mardi 12 avril à 20:55, Frédéric LOPEZ vous proposera de suivre sur France 2 le 18ème numéro de son émission “Rendez-vous en terre inconnue” dans lequel il s'est envolé avec Clovis CORNILLAC pour vivre une aventure humaine exceptionnelle dans les Montagnes de la Lune, en Chine du Sud, dans la communauté des Miao. Frédéric LOPEZ nous en dit plus sur ce nouveau voyage...

Pourquoi Clovis Cornillac, qui se définit lui-même comme un aventurier caméléon ?

J’ai d’abord rencontré Clovis dans La Parenthèse inattendue. Pour l’équipe comme pour moi, ce fut un coup de foudre. C’est un être extrêmement simple et vrai. Je lui ai donc proposé de participer à Rendez-vous en terre inconnue. J’ai adoré l’observer et le côtoyer pendant 20 jours. C’est quelqu’un de très attachant, drôle, attentionné, empathique, à tel point que j’ai l’impression qu’il s’est donné pour objectif d’être, à chaque minute, quelqu’un de bien. Quant à Clovis l’aventurier, c’est vrai que, par rapport à Patrick Timsit qui m’avait avoué ne pas vouloir marcher pied nu dans le gazon de son jardin, il y a un décalage ! Dès l’aéroport, j’ai été déstabilisé par les réactions de Clovis. Rien ne semblait lui faire peur ou le surprendre. Je l’ai regardé faire et j’ai réalisé que l’observation était aussi un réflexe, un mécanisme de défense.

Comment décririez-vous le peuple Miao ?

La particularité de cette minorité chinoise, qui représente 1 % de la population du pays, soit 9 millions de personnes, est qu’elle ne parle pas chinois. Dans ce pays moderne, c’est fascinant de voir cette petite communauté qui vit en autarcie, dans un village posé sur une sorte de piton rocheux, au milieu de toutes ces rizières. À l’image, c’est très spectaculaire. Comme un fantasme. Surtout, il y a une cohésion, une harmonie très forte dans ce village. On n’y voit aucun conflit.

Comment se fait le choix des accueillants ?

Tout se joue pendant les 2 mois de repérages de Franck Desplanques, le rédacteur en chef de Rendez-vous en terre inconnue. Sur son chemin se présentent naturellement à lui une ou deux personnes. Souvent, ce sont ces mêmes personnes qui deviennent les héros de l’émission. Au fond, ce sont elles qui nous choisissent. En général, ces gens sont plus ouverts que la moyenne et sont amusés à l’idée de se raconter. Il ne faut pas oublier qu’ils répondent à des questions que personne ne leur a jamais posées.

Quel est vôtre état d’esprit au moment de partir ?

Aujourd’hui, il y a des millions de gens qui regardent le programme. Ça met la pression. Je sens une attente à chaque nouveau voyage et j’espère que les téléspectateurs ne seront pas déçus. De mon côté, je me conditionne à chaque fois pour ne rien attendre, et donc ne pas être déçu. On dit que le meilleur moyen de rater ses vacances, c’est de les organiser. La peur que la magie de la rencontre n’opère pas est bien présente aussi. Il y a à chaque fois le risque, même si ce n’est jamais arrivé, que le courant ne passe pas entre cette personne qu’on a choisie en France et cet autre du bout du monde. Le feeling ne s’explique pas...

À chaque rencontre, il y a souvent un moment de silence, d’observation des deux côtés...

Oui, une sorte de gêne, de trouble. On a fait beaucoup de trajet, et cette attente génère du trac de part et d’autre, même si les Miao étaient beaucoup moins intimidés que nous. Au début de l’aventure Rendez-vous en terre inconnue, cette gêne m’embêtait. J’essayais de remplir les silences. Aujourd’hui, plus que jamais, j’ai envie que ce soit authentique et je n’essaie plus. Montrer un personnage public - qui a l’habitude d’être célébré, devant des caméras et des photographes, sur des tapis rouges - à ce moment précis, gêné, humble, est un moment fort. Tout ce qu’on a pu acquérir en tant que professionnels de l’image tombe face à ces gens.

La dégustation des mille-pattes de rivière... Un de vos pires souvenirs ?

On part toujours avec l’idée de ne pas offenser nos hôtes... et puis vient la réalité. Là, c’est votre cerveau reptilien qui parle. Mais là où nous, nous éprouvons une gêne, eux, n’en ressentent aucune. Je me souviens d’un voyage, il y a longtemps, où ils avaient recraché après avoir goûté une boîte de macédoine. Ils n’étaient pas du tout dans la politesse. Alors, maintenant, j’ose dire les choses.

Comment vivez-vous la séparation ?

Au fur et à mesure, je pensais me sentir moins bouleversé. Mais c’est le contraire qui se passe. C’est même pire qu’avant. J’ai eu la gorge nouée deux jours avant le départ. Même si c’est tabou, tout le monde a bien conscience que ce ne sont pas des au revoir mais des adieux. Je ressens de l’inquiétude pour eux car, naturellement, ils sont attirés par les villes, la modernité, où la solidarité a disparu. Et puis, l’effet de ces adieux est amplifié par la traduction. Pendant qu’elle a lieu, on se regarde dans les yeux, chose qu’on ne fait plus avec personne.

Des réflexions sont-elles entamées sur un prochain numéro ?

On n’en est plus aux réflexions... Je pars dans 3 jours !

Propos recueillis par Aline Guyard, France 2

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Publié dans Divertissements
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