En France on compte 1 suicide toutes les 50 minutes et une tentative toutes les 4 minutes… Chaque année, ce sont plus de 10 000 personnes qui se donnent la mort et 160 000 qui tentent de le faire. A titre de comparaison, c’est trois fois plus que le nombre de tués sur les routes.
Derrière ces chiffres, il y a des adolescents en souffrance, des employés malades du travail, des personnes âgées seules et déprimées. Il y a aussi toutes les victimes collatérales du suicide, les familles et les proches écrasés par la culpabilité et les questions sans réponse : quelles sont les raisons de ce geste ? Aurait-il pu être empêché ?
Devant un bilan aussi catastrophique, tout autre problème de santé publique bénéficierait d’importants moyens de prévention. Mais le suicide, longtemps considéré comme une fatalité et un tabou par les pouvoirs publics, est aujourd’hui l’objet de nombreux rapports et plans d’actions, aussi ambitieux qu’inefficaces…
Car si le suicide est un drame humain, il est aussi un fardeau économique pour la société. Il y a bien sûr, les coûts directs liés à la prise en charge par les urgences et l’hospitalisation mais aussi les coûts indirects, ceux liés aux conséquences de ce suicide. Au total, le suicide et les tentatives de suicide représentent une perte de 5 milliards d’euros chaque année.
Alors pourquoi la France ne fait-elle pas de la prévention du suicide une priorité de santé publique ? Comment reconnaître et dépister la souffrance d’un proche ? Quel suivi après une tentative de suicide ? Quelle prise en charge pour les familles des victimes ? Enquête de santé ouvre le débat.
Après la diffusion du documentaire, Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymes et Benoît Thevenet reviennent en direct sur le sujet en compagnie d’experts et de témoins.
Les téléspectateurs sont invités à poser leurs questions par mail sur france5.fr, par SMS au 41555 mot-clé EDS ou via #santef5.
