Doc Infrarouge sur les méthodes de Vladimir Poutine mardi 25 février sur France 2

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL lundi 24 février 2014 6696
Doc Infrarouge sur les méthodes de Vladimir Poutine mardi 25 février sur France 2

Mardi 25 février à 22:50 dans la case “Infrarouge”, France 2 diffusera un documentaire choc sur les méthodes du président Russe : “Poutine pour toujours ?” réalisé par Jean-Michel Carré.

En mai 2000, Vladimir Poutine, ex-lieutenant colonel du KGB est élu président de la Russie, le plus grand pays du monde.

En 2013, Vladimir Poutine toujours président de la Russie est élu l’homme le plus puissant du monde par le magazine libéral américain Forbes.

Ce film nous parle de l’obsession d’un homme, d’un président qui, a lui tout seul veut incarner la puissance d’un empire. Sa volonté, chevillée au corps, se maintenir au pouvoir et gagner les élections présidentielles en 2018. A tout prix ?

Depuis « Koursk, un sous-marin en eaux troubles » (2005), Jean-Michel Carré s’évertue à montrer les rouages du « Système Poutine » (2007). Inlassablement, le documentariste suit l’évolution du régime autoritaire russe au gré des mandats de son actuel président, Vladimir Vladimirovitch Poutine. On avait quitté l’homme à la fin de son second mandat, on le retrouve en 2012, à la veille de nouvelles élections. Alors que la contestation et les manifestations se font plus nombreuses, l’ancien KGBiste n’a plus autant d’emprise sur le pays. Quand le pouvoir prend peur…

La fin de la parenthèse Medvedev
Après la parenthèse Dmitri Medvedev, président de la Fédération de Russie de 2008 à 2012, il était bien temps pour Vladimir Poutine de reprendre les rênes du pays. Dans les faits, le visage changeait mais le système demeurait, Medvedev s’étant empressé de nommer son prédécesseur Premier ministre. Comme partout dans le monde, cette présidence bicéphale est confrontée à la crise économique. Si Poutine peut se targuer d’avoir ramené une stabilité toute relative dans le pays, notamment au travers de démonstrations de force en Tchétchénie et en Géorgie – véritables stratégies électorales populistes comme s’attache à le démontrer Le Système Poutine (2007) -, la réussite économique ne profite pas à tous. L’inflation galopante ruine les classes moyennes, alors que les oligarques s’enrichissent de manière scandaleuse, à la tête de groupes étatiques ou grâce aux marchés publics assortis de juteuses commissions*. Les manifestations se multiplient, à l’appel des partis d’opposition et de leurs figures de proue, tel le champion du monde d’échecs Gary Kasparov ou le bloggeur Alexei Navalny. Retour aux bonnes vieilles méthodes
C’est ici que Jean-Michel Carré commence le troisième épisode de sa saga du pouvoir poutinien : à Moscou, au milieu des manifestants, fortement réprimés par les forces de l’ordre. Séquence suivante : le lendemain au même endroit, les rues de la capitale russe sont désertes et laissent passer le cortège qui ramène Poutine chez lui, dans son palais du Kremlin. Il vient de remporter une victoire écrasante (63%), dès le premier tour. Pourtant, les sondages et l’ampleur des manifestations de l’année 2012 laissaient présager une bataille électorale plus serrée. Les accusations de fraude pleuvent et, Internet oblige, des vidéos ne tardent pas à circuler. Jean-Michel Carré les intègre à son documentaire : les preuves sont accablantes et pourtant le pouvoir nie en bloc et en détail. Il faut dire que loin de l’image de pantin dont l’opinion internationale l’avait affublé, Medvedev s’est révélé plus indépendant et entreprenant que ne l’avait cru Poutine lui-même. Durant son mandat, l’économie libérale s’est définitivement installée en Russie et, selon le vieux credo occidental, la libéralisation politique devait suivre, assurément. L’essor d’Internet a permis la naissance de groupes contestataires fédérés autour de blogueurs influents, à l’image d’Alexei Navalny, candidat à la présidentielle de 2012 et emprisonné cinq ans, alors qu’il était candidat à la mairie de Moscou.

La politique de la peur
L’opposition russe, aujourd’hui structurée autour de bloggeurs et de dissidents parfois exilés, offrira une résistance plus grande encore lors des prochaines élections. Les nombreux témoignages recueillis par Jean-Michel Carré font état de la maturité de l’opinion publique russe. Poutine a beau verrouiller le pays, la question du soutien de l’armée est posée : les soldats accepteront-ils de réprimer dans le sang les manifestations à venir ou se rangeront-ils du côté des opposants ? Certains observateurs sont pessimistes, comme l’illustre la fin du documentaire : « Les Russes craignent le départ de Poutine, ils ne l’aiment pas mais ils savent que dans un système dur non démocratique, la passation de pouvoir ne se fait pas de manière démocratique. C’est soit une révolution, soit un complot de palais. » Après moi, le déluge. En russe, on appelle ce troisième temps du système l’opritchnina : les ennemis sont partout, et tout le monde doit avoir peur.

*Au classement 2013 de Transparency International sur la perception de la corruption dans le monde, la Russie se classait 127ème pays sur 177, avec un score de 28. A titre de comparaison, avec un score de 71, la France se classe au 22ème rang.

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Publié dans Documentaires
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