Pouvez-vous nous expliquer le concept de “Dossier Tabou” ?
C’est un programme à travers lequel nous explorons les grandes questions de société sans préjugés, sans interdits, sans langue de bois. Des questions qui dérangent, qui suscitent la controverse. Notre objectif
est de mettre les points sur les i, bousculer les idées reçues. Il se trouve que les Français y sont prêts.
En quoi le traitement diffère-t-il de “Enquête Exclusive” ?
“Enquête Exclusive” est une émission de grands reportages souvent réalisés à l’étranger. “Dossier Tabou” aborde les grandes questions auxquelles sont confrontés les Français.
Combien de temps a duré le tournage pour ce premier numéro ? Qui avez-vous rencontré ? Comment avez-vous travaillé ?
L’enquête et le tournage se sont étalés sur plusieurs mois. Nous avons pu constater que les attentats et la menace terroriste ont rendu nos interlocuteurs méfiants et prudents. Quant aux institutions, elles ont
paru embarrassées et peu pressées de nous ouvrir les portes. Nous avons pu nous appuyer sur des hommes et des femmes engagés et sensibles aux valeurs de la République. On en trouve les meilleurs zélateurs chez les musulmans de France.
Pourquoi avoir choisi de traiter de l’islam dans ce premier rendez-vous ?
C’est le thème numéro un aujourd’hui en France, il est source d’interrogation voire d’inquiétude. Ce documentaire traite de l’organisation de l’islam en France. Nous avons découvert qu’il n’y a pas d’islam de
France mais plusieurs islam gérés dans notre pays par des puissances étrangères.
L’émission “dossier tabou”, produite par la RTBF, a fait polémique il y a quelques mois en Belgique. En cause, des amalgames et un parti-pris souvent à charge. Doit-on s’attendre à un traitement similaire sur M6 ?
L’émission belge abordait la question de l’intégration un sujet un peu vague et trop large à notre goût.
N’avez-vous pas peur de mettre de l’huile sur le feu et de stigmatiser la communauté avec ce programme dans le climat qui règne en France actuellement ?
Notre sujet ne sont pas les musulmans en France mais bel et bien ceux qui sont censés les représenter. Et force est de constater au terme de notre enquête que ces pseudos représentants ne sont - ni au niveau, ni à la hauteur. Ils sont bien loin de refléter la diversité de cette religion telle qu’elle est pratiquée en France.
Quel autre sujet de société souhaiteriez-vous traiter lors des prochains numéros ?
Nous allons explorer les grandes questions qui se posent à notre société. Des questions qui suscitent la controverse et divisent l’opinion.
