Muriel Robin nous parle du 2ème volet de “Passage du désir” diffusé le 19 février sur France 2

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL dimanche 16 février 2014 6926
Muriel Robin nous parle du 2ème volet de “Passage du désir” diffusé le 19 février sur France 2

La série atypique et enlevée “Passage du désir” est de retour le 19 février sur France 2 pour un second épisode intitulé Le Secret de Manta Corridor, avec toujours en rôle-titre Muriel Robin. Rencontre enjouée avec la comédienne qui incarne une meneuse d’enquête hors norme n’ayant pas froid aux yeux.

Passage du désir diffère des séries policières habituelles : aucune scène n’a lieu dans un commissariat, et votre personnage, Lola Jost, s’entoure des habitants du quartier pour mener l’enquête. Pouvez–vous nous rappeler le ton de la série et nous dire ce qui vous a poussé à poursuivre l’aventure ?
Le ton décalé était déjà présent dans le premier épisode. C’est un texte très « écrit » par Jackye Fryszman, et la réalisation de Jérôme Foulon ne donne pas l‘impression que ce soit un roman qui a été mis en images*. On pourrait imaginer qu’au départ, c’était plutôt une bande dessinée, avec tous ces personnages et cette dynamique. Ce qui m’a donné envie de participer à ce second épisode, c’est précisément le ton décalé et ce rôle d’investigatrice ayant à la fois un pied dans l’enquête et un pied en-dehors. Cette alternance lui permet de garder une espèce de distance. Elle agit les mains dans les poches, mais toujours très professionnellement et avec l’aide des habitants du quartier. Ce ton, très original, n’existe pas dans les autres séries classiques, et c’est cet aspect qui m’a beaucoup plu.

Qu’est-ce qui fait le sel de l’épisode Le Secret de Manta Corridor ?
Je crois que cette nouvelle enquête est plus compliquée et va demander plus d’attention. On ne devine pas dès la quatrième image qui est le meurtrier. Ce téléfilm est bien plus riche en personnages et en couleurs. La principale différence est bien sûr le nouveau duo d’actrices. Cinq millions de personnes ont vu le premier, ce qui est beaucoup aujourd’hui. Ce public a peut-être envie de retrouver Lola et le ton particulier qui appartient à la série. Nous n’avons aucune maîtrise. Le succès, ce n’est pas seulement les chiffres, c’est aussi partager son travail et parvenir à faire plaisir à un maximum de téléspectateurs. J’espère que le public sera au rendez-vous. Nous aurons la réponse le lendemain de la diffusion, le 20 février. Alors, nous ferons le point. Peut-être faudra-t-il garder Ingrid et changer Lola pour le prochain épisode si celui-ci fonctionne moins bien ?! (rires)

Vous retrouvez le personnage de Lola Jost. A-t-il évolué ?
Oui, je crois qu’il y a des changements sensibles. Au début du premier épisode, Lola était plus taciturne et avait décidé de rester chez elle avec ses puzzles et son ordinateur. Sa rencontre avec Ingrid Diesel l’a amenée à bouger et reprendre goût à la vie et aux enquêtes. Ainsi, dans le deuxième volet, les téléspectateurs retrouveront une Lola avec une vie normale, qui prend soin d’elle. Elle n’est plus si fermée et bougonne, sans pour autant abandonner son sacré caractère ! Le personnage d’Ingrid la booste et l’amuse toujours. Lola est une femme libre qui n’a jamais un genou à terre. C’est elle la patronne. Elle a beau faire des pieds et des mains ou claquer les portières, elle fait tout ça avec un sourire en coin. Elle adore sa vie de quartier, pleine de différences. Cet aspect trouve certainement une résonance chez le public. Concernant sa vie privée, elle reste mystérieuse. Elle avance et fait en sorte que les hommes aient une place dans sa vie. Elle est secrète et, en même temps, elle est assez claire avec ce beau commissaire à la voix grave…

Ingrid Diesel est interprétée par une autre comédienne. La relation entre les deux personnages a-t-elle changé ?
Non. Certes, il a fallu que Lola s’habitue à la nouvelle Ingrid et qu’elle l’accepte, mais la relation reste identique. Ingrid est plus jeune, spontanée, parfois naïve et apporte de la fraîcheur dans la vie de Lola. Mon personnage a quelque chose de protecteur, voire de maternel vis-à-vis d’Ingrid. Anne Le Nen a d’ailleurs souligné qu’elle trouvait en Lola une deuxième maman.

Anne Le Nen est votre compagne. Qu’est-ce que ça fait de jouer avec un proche ?
Ca ne change rien, excepté que je souhaitais qu’Anne soit au mieux. De temps en temps, lors du tournage, nous nous autorisions des regards pour signifier que ça allait. Jérôme Foulon, en tant que directeur d’acteurs, savait exactement ce qu’il voulait. C’était donc davantage leur affaire à tous les deux. Parfois, on se tapait du coude en se disant : « Ça, c’est la meilleure ! Nous sommes toutes les deux dans un film, et je pourrais être ta mère ! » Je crois que cette proximité a été un plus pour la série, car les regards et la complicité entre les personnages ne pouvaient que sonner juste.

La place de l’humour est importante dans la série. Avez-vous apporté quelques touches personnelles ?
Je n’apporte jamais rien dans l’écriture, sauf si on me le demande. Celle de Jackye Fryszman est très différente de la mienne. Lola, contrairement à moi, a un langage parlé très écrit et ne s’exprime pas tout à fait comme on parle aujourd’hui. Par exemple, je raccourcis les phrases. Tout le texte respecte et appartient à Jackye Fryszman. Pas une syllabe n’est de moi.

Y aura-t-il un prochain Passage du désir ?
Tout va dépendre du retentissement de ce deuxième volet. Ensuite, ce choix sera également lié aux comédiennes. Anne aura sa propre réflexion et moi, je m’applique à vivre dans le présent. Je ne dis évidemment pas non, mais je ne dis jamais oui tout de suite. S’il y a une envie de la part des téléspectateurs, il est certain que cela motivera celle des actrices.

Vous êtes invitée par Stéphane Bern sur le plateau de C’est votre vie ; vous tournez ce nouvel épisode de Passage du désir, vous êtes sur scène pour votre nouveau spectacle depuis le 23 janvier... Votre agenda est plutôt chargé.
Oui, je savais que ce serait ainsi. Je termine le Palais des Sports le 1er février. Le 3, je pars en Bretagne pour tourner jusqu’au 10 mars avec Josée Dayan. Et le 12 mars, je reprends ma tournée en France. C’est intense. C’est une année en ma compagnie mais après, ne vous inquiétez pas, les gens le savent, je saurai me faire oublier (rires). Et pour la suite, mon projet, c’est d’écrire.

Propos recueillis par Émérentia Fouquet, France 2

 

Dernière modification le dimanche, 16 février 2014 13:05
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Publié dans Fictions
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