Comment va se dérouler cet événement, cette année ?
Ce rendez-vous est d'autant plus exceptionnel qu'il célèbre à la fois le 14 Juillet et le 100e anniversaire de la Grande Guerre. Pour la première fois, près de soixante-dix représentants des pays belligérants il y a un siècle, seront présents. Lors de cette cérémonie, nous serons vraiment au cœur de l'histoire du 20e siècle. Notre fidèle équipe composée d'Anne-Claire Coudray, Louis Bodin, Denis Brogniart, Michel Scott, mais aussi Christophe Pallée, Olivier Santicchi, Christophe Jakubyszyn et Jean-Claude Narcy seront dans divers endroits - pour certains assez surprenants - afin de faire vivre aux téléspectateurs un événement unique à tous égards. Nous souhaitons également leur faire comprendre comment les choses se déroulent à l'intérieur de ce défilé réglé comme du papier à musique par les militaires. Notre dessein est d'expliquer, de donner du sens, mais aussi d'ouvrir une page d'histoire en rappelant, par exemple, que tous les régiments qui vont défiler le 14 Juillet sont des héritiers lointains de ceux de 14-18.
Les téléspectateurs doivent-ils s'attendre à des nouveautés concernant le dispositif mis en place ?
Absolument. Nous essayerons, comme chaque année, de les entraîner dans des endroits où ils n'auraient jamais imaginé pouvoir aller. Nous allons, par exemple, demander à Louis Bodin de se rendre en direct dans un sous-marin nucléaire au large de Toulon, afin de nous dévoiler les secrets de ce bâtiment de guerre immergé, quelques minutes seulement avant son appareillage pour de longues semaines sous l'eau. Un moment exceptionnel en perspective ! Nous devrons juste faire attention à ne pas oublier Louis à bord ! Par ailleurs, la Grande Guerre fut la première guerre aérienne de l'histoire et un certain nombre de ses avions, des Blériot et autres appareils, sont encore en état de voler au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget. Grâce à Denis Brogniart, nous montrerons aux téléspectateurs comment se prépare et se déroule un vol à bord d'une de ces machines légendaires. Olivier Santicchi, un autre de nos glorieux envoyés spéciaux, survolera les Champs-Elysées en Transall, un gros avion de transport de troupes et de matériel. En direct, il pourra nous raconter ce qu'il voit. Nous descendrons, comme l'an dernier, la plus belle avenue du monde en Command car et du haut de l'Arc de triomphe, nous aurons à cœur avec Christophe Pallée d'expliquer comment travaille notamment la bulle de protection qui protège l'espace aérien. Ces différentes séquences nous permettront d'offrir un événement vivant, intéressant et instructif. Aussi prendrons-nous l'antenne tôt et la rendrons juste avant le Journal de 13H.
Qu'est-ce qui vous séduit particulièrement dans l'organisation de cette opération spéciale ?
J'aime imaginer des séquences et les rendre possibles. Expliquer aux téléspectateurs comment fonctionne un char, un sous-marin, faire partager les sensations que l'on ressent à bord d'un Rafale, tel est mon credo. Lorsque nous avons la chance d'avoir des envoyés spéciaux, tout se passe merveilleusement bien et leur récit est forcément captivant. Ce dispositif sera donc volontairement très vivant afin que chacun vive son 14 Juillet comme s'il était à nos côtés.
Vous interrogerez pour la première fois le président de la République lors de la traditionnelle interview du 14 Juillet. Que ressentez-vous et comment vous préparez-vous en amont ?
J'ai le sentiment que nous préparons cette interview depuis quelque temps car nous abordons, jour après jour dans le journal, un grand nombre de problématiques qui intéressent les Français. J'essaierai donc de me faire le porte-parole des mille et une questions qu'ils se posent et auxquelles ils souhaitent voir répondre leur président de la République. Je suis heureux et fier d'avoir cette responsabilité. Ce rendez-vous est important car il est très attendu des Français. La spécificité de cet exercice implique de poser des questions extrêmement concrètes et compréhensibles, amenant des réponses claires dans un cadre particulier.
Hasard du calendrier, la fête nationale aura lieu le lendemain de la finale de la Coupe du Monde. Ce mois de juillet s'annonce palpitant pour le journaliste et le grand fan de foot que vous êtes...
Je réviserai le 14 Juillet tout en regardant la finale de la Coupe du Monde, en espérant voir les Bleus au stade Maracanã ! Si la France va en finale, la situation sera plus compliquée. En effet, le lieu de rassemblement traditionnel lorsque la France joue se situe sur... les Champs-Elysées. J'ignore comment les militaires, chargés de la logistique, vont faire si le public danse jusqu'à quatre heures du matin sous les bannières de l'Equipe de France la veille ! La situation ne serait pas simple car ce cas de figure ne s'est jamais présenté. La victoire des Tricolores en 1998 s'était déroulée un 12 juillet, mais... qui en voudrait aux Bleus de revenir avec la Coupe du Monde en France cette année ?
