Comment vivez-vous, chaque année, la cérémonie du 14 Juillet ?
La fête nationale a toujours été un événement très important dans ma famille. Ayant participé à la Seconde Guerre mondiale, mes grands-parents m’ont longtemps bercé avec leurs récits d'aventures militaires. À tel point que le défilé du 14 Juillet est devenu un passage obligé chaque année, au même titre que Noël ou Pâques.
L’an dernier, vous étiez au cœur de l’événement à bord d’un alpha jet. Où serez-vous cette année ?
Cette année est assez particulière : j’aurai deux missions majeures. La première, avant le défilé, consistera à interroger des blessés de guerre. Depuis un peu plus d’un an, je suis leur parrain au sein d'une cellule d’aide aux personnes ayant été en mission dans des zones de conflit à travers le monde. Je suis très honoré d’avoir été choisi pour les représenter, et tenter de les aider à soigner leurs blessures. Le 14 Juillet, je ferai ainsi la rencontre de deux d’entre eux : l’un touché physiquement, l’autre psychiquement. Souvent oubliés, les blessés psychiques ont aussi vécu des atrocités répétées durant plusieurs années, et ont cette difficulté particulière à conserver leur identité. La seconde : une opération de sauvetage et d’assistance au-dessus de la Seine ! Je me jetterai à l’eau avant d’être secouru par l’armée de l’air et les pompiers de Paris grâce à une manœuvre d’hélitreuillage. Ce qui permettra de montrer la vitesse à laquelle on peut être extrait de l’eau, transporté à bord d’un hélicoptère et recevoir les premiers soins dans l'urgence.
Comment vous préparez-vous à cet exercice militaire ?
Cette fois-ci, je me remets totalement entre les mains des militaires, même si nous comptons quand même répéter sur place ! Si cette opération est difficilement réalisable, la prouesse réside bien dans sa réussite en direct devant plusieurs millions de téléspectateurs. En ce sens, les équipes de l'information de TF1, l'armée et moi porterons une grande attention au choix du lieu de l’opération, à la manière dont les scènes seront filmées et au nombre de personnes sollicitées, afin d'effectuer la mission dans des conditions réelles et éviter toute surprise.
Quelles sont les raisons qui vous poussent, chaque année, à vous prêter au jeu de l’exercice militaire ?
Cela fait désormais une dizaine d’années que je suis à TF1 et à chaque fois, c’est une évidence pour moi. D’une part, en souvenir de mes grands-parents, d’autre part en mémoire de tous ceux qui ont prêté ou laissé leur vie à l’œuvre militaire. Si je peux mettre en valeur le métier de ces femmes et ces hommes courageux à travers cette expérience, c’est avec plaisir que je le fais ! Et aussi, je suis ravi de pouvoir travailler avec l’équipe des Opérations Spéciales de Gilles Bouleau. Un homme pour lequel j’ai une grande estime tant humainement que professionnellement.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cet exercice ?
De pouvoir partager et valoriser les moyens humains et matériels de l’armée en participant à la cérémonie. Je crois qu’il est, pour moi, plus parlant d’aller sur le terrain, de pratiquer plutôt que d’expliquer une situation.
Quelles nouveautés allons-nous découvrir ?
Sans surprise, le défilé se déroulera devant le Président de la République, des Champs Elysées à la Place de la Concorde. Mais plusieurs opérations seront menées pour illustrer les actions militaires : une opération de ravitaillement en vol avec Esther Lefebvre ou encore une mission de Louis Bodin à bord d’un navire militaire. Durant toute la cérémonie, nous serons au plus près des soldats, dans les airs, en mer, ou au sol. Nous donnerons la parole à ceux qui participent à la cérémonie, et aussi aux blessés de guerre. Au-delà du défilé, l’accent sera mis sur l’engagement réel des forces nationales.
