Le CSA met en demeure France 2 et “On n'est pas couché” pour la séquence sur Soizic Corne (vidéo)

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL samedi 6 décembre 2014 3254
Le CSA met en demeure France 2 et “On n'est pas couché” pour la séquence sur Soizic Corne (vidéo)

Le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) a mis en demeure France 2 à la suite de l’émission “On n’est pas couché” du 1er novembre 2014 au cours de laquelle l’animateur et les chroniqueurs de l’émission ont notamment reçu une personnalité venue assurer la promotion de son dernier ouvrage.

A cette occasion, le nom de l’ancienne animatrice de télévision Soizic Corne a été évoqué.Interrogé à son sujet, l’auteur du livre a sous-entendu à plusieurs reprises qu’elle était décédée, en cela immédiatement contredit par l’un des chroniqueurs de l’émission, lequel a indiqué que malgré ses recherches, il n’avait pas trouvé ce « renseignement ». Il s’en est alors suivi une discussion tendant à établir si cette animatrice était ou non décédée, dans un climat d’hilarité générale.

Un tel échange, faisant du décès éventuel d’une personne un sujet de plaisanteries collectives, porte atteinte à la dignité de la personne humaine constituant ainsi un manquement aux dispositions de l’article 1er et du premier alinéa de l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986, ainsi qu’à celles du premier alinéa de l’article 36 du cahier des charges de la société France Télévisions.

Il a été en outre expressément indiqué que, bien que l’émission ait été enregistrée, la séquence en cause ne serait pas coupée au montage, malgré la demande formulée en ce sens par l’invité de l’émission. Le fait que cette séquence ait effectivement été conservée et diffusée caractérise une absence de maîtrise de l’antenne, constitutive d’un manquement au dernier alinéa de l’article 35 du cahier des charges de France Télévisions.

Enfin le Conseil a considéré que les excuses de l’animateur, tardives et présentées sur un ton décalé et distancié, lors de l’émission du 8 novembre 2014, n’étaient pas susceptibles de modifier son appréciation.