Au-delà du centenaire, pour quelles raisons peut-on estimer que le Tour 2013 est un événement exceptionnel ?
Il est vrai que le Tour, qui a démarré en 1903, a conservé toute sa valeur et tout son intérêt. Mais d’autres événements vont marquer cette édition, à commencer par le départ en Corse et l’arrivée en nocturne sur les Champs-Élysées. Par ailleurs, les organisateurs ont restauré des étapes mythiques ayant marqué l’histoire du Tour, comme le mont Ventoux ou le Mont-Saint-Michel… Il s’agit de lieux emblématiques, qui sont les anciens théâtres d’affrontements légendaires entre Anquetil, Poulidor, Hinault et bien d’autres.
L’arrivée de la dernière étape est prévue aux alentours de 21h, c’est-à-dire en prime time. C’est une grande première pour la chaîne…
Cette 21e étape en nocturne marque véritablement la 100e édition. L’arrivée aura probablement lieu vers 21h30, avec un début d’étape à Versailles. La prise d’antenne se fera en début d’après-midi sur France 3, avec l’émission Village départ, avant que la retransmission ne bascule sur France 2. Au moment du Journal de 20h, France 3 prendra à nouveau le relais, avant que France 2 ne reprenne le flambeau pour le final en prime time. Cette arrivée tardive donnera une ampleur supplémentaire à l’événement.
Vous avez-dit que le sport sur France TV doit s’apparenter à un spectacle. Pensez-vous avoir réussi ce pari avec la grande boucle ?
Au regard de la qualité du dispositif déployé, le spectacle sera, à n’en pas douter, au rendez-vous. Nous aurons des survols en direct par hélicoptères pour profiter au mieux des paysages, mais aussi des images de drones enregistrés, pour observer leur beauté d’encore plus près, à hauteur d’homme. Grâce au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), nous expliquerons également, avant chaque départ, quelles sont les spécificités des territoires que les coureurs s’apprêtent à traverser. Notre objectif est véritablement d’attirer un public qui va au-delà des passionnés. Et, jusqu’ici, cette ambition est largement réalisée, puisque 15 à 20 % des téléspectateurs ne sont pas des inconditionnels du cyclisme.
Vous avez confié que le Tour était votre événement favori. Est-ce toujours le cas ?
Il s’agit, à mon sens, de l’événement le plus émouvant. Cette fête est parfois gâchée par des tricheurs mais elle possède un public admirable et bon enfant. Le Tour permet aussi de parcourir la France ailleurs que sur les autoroutes. Contrairement à d’autres compétitions, c’est un événement de proximité, dans lequel on peut voir des Zidane du vélo sans débourser un centime.
Avez-vous un favori pour cette 100e édition ?
Je pense que ça devrait se jouer entre Contador et Froome. Mais mon vrai souhait est qu’un Français s’illustre suffisamment pour qu’on ait le sentiment qu’il puisse gagner.
Propos recueillis par Yannick Sado
