« Brésil : dans l'enfer du crack » doc inédit sur France Ô dans “Investigations” le 29 janvier à 20:45

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 3 janvier 2014 9015
« Brésil : dans l'enfer du crack » doc inédit sur France Ô dans “Investigations” le 29 janvier à 20:45

2014, l'année de la Coupe du monde au Brésil, est l'occasion pour France Ô d'explorer l'actualité de ce vaste pays. Samira Ibrahim propose deux documentaires : l'un s'intéresse au bond prodigieux que le pays a fait sur les plans économique et social, et l'autre, aux ravages effrayants du crack sur la population brésilienne.

Crackolandia, l’enfer du crack
Avec plus d’un million de fumeurs, le Brésil est le plus gros consommateur de crack au monde. A Rio de Janeiro, le phénomène a littéralement explosé ces dernières années. Sur les places ou sous les ponts, des centaines de fumeurs de crack se rassemblent dans ces nouveaux lieux que les Brésiliens appellent les « Crackolandia ». Parmi eux, beaucoup d’enfants et tous les exclus de la société brésilienne.

Les réalisateurs de ce documentaire sont partis à la rencontre de ces victimes du crack, de leurs familles mais aussi de tous ceux qui luttent au quotidien pour mettre fin à cette épidémie dévastatrice.

Les autorités se révèlent pourtant impuissantes à combattre ce fléau, véritable enjeu de santé publique. Sur le terrain, ce sont les religieux qui ont pris le relais, comme ces évangélistes qui font leur tournée nocturne quotidienne pour tenter d’extraire quelques âmes perdues à l’enfer. Un travail d’évangélisation mais aussi une porte ouverte à la reconstruction. Ainsi, le pasteur Dione propose à ceux qu’on surnomme les « zombies » de le suivre dans son centre où il leur propose pour commencer des repas et du repos. Car le crack transforme en esclaves tous ceux qui le consomment : « Avec cette drogue, tu abandonnes la nourriture et tout le reste. » Les revendeurs sont à quelques mètres, car depuis qu’ils ont été chassés des favelas « pacifiées » par les autorités, les réseaux de narcotrafiquants se sont installés dans les ruelles où ils font régner leur loi, interdisant notamment à ceux qui vendent de consommer : « Le crack, c’est pas mon truc. C’est une drogue de merde, mais ça se vend super bien. » Plus de quatre tonnes de crack seraient ainsi vendues chaque année au Brésil mais aussi en Europe, et Rio en serait la plaque tournante.

La violence et la prostitution ont fait leur apparition dans de nouveaux quartiers. Conscients des ravages qu’opère « la pierre », des chefs de gangs commencent à parler d’arrêter ce trafic. Les pauvres n’en sont pas les seules victimes. Dans les quartiers riches, des mères pleurent aussi la mort de leurs enfants et racontent la spirale tragique qui les aspire : « Mon fils n’aurait pas dû être assassiné, témoigne Olga, une avocate. Il aurait dû être soigné. »

João Flavio, l’une des plus grandes fortunes du Brésil qui souffre aujourd’hui de problèmes psychiques, raconte sa chute vertigineuse. L’espérance de vie d’un fumeur de crack est de quatre ans après la première dose. Au Brésil, 300 000 personnes pourraient mourir d’ici à 2016.

Brésil, les recettes du miracle
Alors que le président Lula venait de passer la main, le Brésil faisait figure de phénomène dans le contexte économique global : une économie au huitième rang mondial, une croissance record, une classe moyenne en pleine expansion et un net recul de la pauvreté. L’histoire de ce miracle commence par un vrai programme social, qui a sauvé des millions de Brésiliens de la pauvreté.

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Publié dans Documentaires
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