
Pour ce premier “Carnet de voyage d’Envoyé Spécial”, les plateaux ont été réalisés à Saint-Tropez et Ramatuelle… Présentation des reportages qui seront diffusés :
Ma maison pour l'été
Chaque année, 550 000 maisons et appartements sont mis en location pour les vacances dans toute la France. Les tarifs de location sont en moyenne moitié moins chers que ceux des hôtels. En haute saison, en août, pour une petite maison, il faut tout de même compter en moyenne 1700 euros la semaine. A présent, les touristes ne passent plus par des agents immobiliers classiques, 80% des locations se négocient sur Internet. Pour être sûrs d’être repérés dans la jungle des offres, les propriétaires passent par les grands sites de location. Ce marché colossal attire toutes les convoitises, notamment de grands groupes de location. Mais quelle est la fiabilité de ces annonces ? Qui est responsable en cas de problème ? Qui contrôle la qualité des prestations ? Y-a-t-il un label de qualité ? Des escrocs passent par ces sites officiels pour proposer des maisons à louer pour les vacances. Ils imposent au client de payer à l’avance. Mais les maisons n’existent pas. Ainsi, 172 familles françaises se sont fait avoir, elles ont payé d’importants acomptes pour des maisons fictives sur la Costa Brava en Espagne. Une arnaque de plus de 2 millions d'euros, une instruction est en cours. De nombreux propriétaires de résidences secondaires, mettent aussi leur maison en location une partie de l’été pour couvrir les frais d'entretien et de rénovation. D'autres familles, plus modestes, louent leur propre maison pour compléter leurs revenus ou couvrir les emprunts. Elles quittent leur résidence principale le temps des vacances scolaires, pour la louer au prix fort. Signe de la crise : 20% des maisons à louer pour les vacances en France sont en fait des résidences principales.
Enfin, il y a de nombreux investisseurs, échaudés par la bourse, qui achètent plusieurs maisons et appartements uniquement pour les louer à des touristes, bien plus rémunérateur qu’un loyer classique. Cette pratique déstabilise le marché de l’immobilier dans certaines régions touristique, et même à Paris.
Maroc : destination en péril
Le 28 avril dernier, une bombe explosait au café Argana, sur la place Jamâa El-Fna, à Marrakech. Seize personnes sont tuées, dont six Français. L'attentat, visiblement perpétré par un admirateur d'Al Qaïda, visait le coeur symbolique et touristique de la ville. Marrakech fascine, attire : en quelques années, la ville est passée d'un refuge de "happy few" à un tourisme de masse. Tout, à Marrakech, tourne autour du tourisme et de ses dérivés. Sans touristes, sans "people", Marrakech se dessèche. Le risque du terrorisme, c'est la crainte de toute une population qui croise les doigts pour que la prochaine saison touristique ne soit pas menacée.
Même si le Maroc n’est pas en en proie à des mouvements de contestation violents, Marrakech paie déjà un lourd tribut à six mois de révoltions arabes. Envoyé Spécial est allé à la rencontre de cette ville unique...à la rencontre de ses habitants.... Pierre, un Français qui a misé sa nouvelle vie sur un riad de la Médina, Mohammed, un prof de philo pilier du parti socialiste, Sarah, une jeune militante contestataire, Claude, DJ star des nuits parisiennes et marakchies, Jawal, guide touristique depuis trente-deux ans, ou Hassan, dirigeant du parti islamiste modéré...
Les nouveaux explorateurs
Fuir les lieux touristiques traditionnels pour visiter un hôpital abandonné ou une usine sidérurgique qui ne fonctionne plus depuis vingt ans, marcher sur le toit d'une cathédrale, explorer une ancienne carrière souterraine... ce sont quelques exemples de ce que permet l'Urbex, l'Exploration Urbaine. Une pratique qui est en train de considérablement se développer en France et dans toute l'Europe du nord. Les pratiquants de l’Urbex sont étudiants, banquiers ou commerçants... Pour eux, s’évader, c’est visiter des lieux oubliés, mais chargés d’histoire et de mémoire. Le principe : entrer, explorer, et ressortir sans se faire voir. Et sans dégradations.
La saga des sandales de l'été (diffusé le 8 juillet 2010)
Chaque été, près de 25 millions de paires de sandales sont vendues en France. Dès les premiers rayons du soleil, les pieds se dénudent et chacun a son style : chic des Tropéziennes, confort des Birkenstock ou décontraction des Espadrilles. Elles ont en commun d'être issues d'un savoir-faire artisanal. Chacune a une histoire forte, une saga familiale, et toutes sont confrontées à une rude concurrence venue d'Asie. Comment ces chaussures de plage sont-elles devenues des icônes de la mode ? De Saint-Tropez à la côte basque nous rencontrons les aficionados de ces nu-pieds. De l'Allemagne au Bangladesh, nous pénétrons dans les coulisses pour découvrir leurs secrets de fabrication.