
MIKEA, LES PETITS HOMMES DE LA FORÊT
C’est l’un des peuples les plus secrets de l’Ile Rouge… On dit d’eux qu’ils n’auraient jamais vu un « vasah » - un blanc - depuis l’époque coloniale, qu’ils se cacheraient, de peur d’être persécutés, dans la forêt sèche au nord de Tuléar, loin de la mer qu’ils redoutent… On dit aussi qu’ils survivraient sans eau dans un environnement aride et hostile, que leur taille serait incroyablement petite… Sur les Mikéa, il s’en raconte des histoires, fausses ou vraies, mais rares sont ceux qui les ont vraiment rencontrés. Afin de tordre le cou aux idées reçues, Théo, un enfant du pays, a accepté de nous emmener sur leur terre où les routes et les frontières sont invisibles à l’étranger.
LE TGV MALGACHE
C’est un trait d’union entre Fianarantsoa, sur les hauts plateaux, et Manakara au bord de l’océan indien. Son nom officiel c’est le « Fianarantsoa-Côte-Est » (FCE), mais les Malgaches préfèrent l’appeler TGV « Train à Grandes Vibrations ». 5 fois par semaine, le TGV malgache parcourt 163 kilomètres en 8h00… officiellement. Une ligne de chemin de fer improbable, construite au début du XXè siècle par les colons français avec des rails confisqués aux allemands en 1918. Mais pour les malgaches aujourd’hui, tout ça, c’est de l’histoire ancienne… La vie de près d’un million de villageois est suspendue à ce convoi dont le trajet est chaque jour un peu plus périlleux…
MISSION BAOBAS
C’est un arbre étonnant, l’emblème de Madagascar. Une légende raconte qu’il a été replanté à l’envers par le Créateur pour le punir de s’être montré trop capricieux ! Mais aujourd’hui, le baobab pourrait être victime d’une autre punition, aux conséquences plus graves : les activités humaines et la transformation de l’écosystème qui menacent de disparition ce géant millénaire. Fragile, mal connu car peu étudié, le baobab fait, depuis quelques années seulement, l’objet de missions scientifiques pour tenter de mettre en place un plan de conservation. Une expédition franco-malgache, la 3ème du genre, vient de s’achever au nord du pays.
A LA POURSUITE DU GRENAT VERT
Le bruit s’est répandu comme une trainée de poudre. C’est toujours comme ça lorsqu’un gisement est découvert. Cette fois, il s’agit de pierres précieuses, juste sous la mangrove près d’Ambanja, au nord du pays. Des pierres plus rares que l’émeraude, que le saphir étoilé, plus rares même que le diamant : des grenats verts demantoides. Les spécialistes disent qu’ils pourraient être les plus beaux spécimens découverts à ce jour. Alors, depuis, les hommes se relaient dans un dédale de galeries, creusant à mains nues sur des kilomètres, dans une chaleur insoutenable, sans air et sans aucune mesure de sécurité. Ils cherchent tous la pierre rare, celle dont l’éclat sans égal changera à jamais le cours de leur vie.
TROMBA, LE CULTE DE LA POSSESSION
Elle n’a lieu qu’à la lune montante, dans le plus grand secret. Une cérémonie où les esprits des ancêtres royaux de la grande tribu des Sakalava sont invoqués par les vivants. Car à Madagascar les morts sont honorés, vénérés comme des dieux. Avant de prendre une décision importante, comme se marier, accepter un travail, ou construire sa maison, les fidèles les consultent. C’est alors par l’intermédiaire d’un medium - une femme généralement - que les esprits s’expriment. Une cérémonie de transes interdite aux non-initiés…
LE TRESOR VERT DE MADAGASCAR
Gingembre Bleu,… Gingembre Papillon,… Saro, des noms de plantes qui font rêver et qui rendent Olivier Behra intarissable. Olivier, c’est le fondateur de « l’Homme et l’Environnement » une ONG française spécialisée dans la valorisation des ressources naturelles et la préservation de la biodiversité.
Pour inciter les paysans malgaches à ne plus brûler la forêt, Olivier Behra a créé des centres de production d’huiles essentielles, gérés aujourd’hui par les communautés villageoises. Parmi ses clients, Chanel, Yves Rocher, Clarins, Marionnaud et bien d’autres…
Des sociétés qui ne jurent que par la bio diversité pour découvrir la nouvelle molécule anti-âge ou un principe actif encore inconnu, leur permettant de prendre de l’avance sur le marché des cosmétiques. Un véritable enjeu pour le marketing vert mais aussi pour les communautés les plus isolées de Madagascar.