
C’est le premier poste de dépenses devant l’alimentation et les transports, un budget qui n’a cessé de croître ces 10 dernières années : le loyer. A tel point qu’aujourd’hui plus de 10 millions de Français sont directement concernés par la crise du logement. Pénurie d’habitations dans certains quartiers, augmentation incessante des loyers, méfiance accrue des propriétaires qui demandent parfois des garanties exorbitantes…. Nous avons suivi des aspirants locataires dans leur quête : jeunes cadres supérieurs ou mère célibataire, malgré leurs CDI et leurs revenus à priori confortables, ils essuient refus sur refus. Les propriétaires se justifient en avançant les risques d’impayés et la difficulté d’expulser les locataires indélicats. Comment choisissent-ils leurs locataires ? Face à la rareté des biens, et à la multiplication des garanties demandées, de plus en plus de locataires sont tentés de faire de fausses déclarations, voire de falsifier les documents. Sur ce marché du faux document, de nombreux professionnels proposent aujourd’hui de réaliser des dossiers complets. Nous avons enquêté sur ces faussaires. Face à ces nouvelles techniques, les propriétaires tentent de se prémunir. Les agences, notamment, ont désormais recours à des vérificateurs de dossier. Pour enrayer la flambée des loyers et calmer le marché, le gouvernement vient d’annoncer une mesure d’urgence : le blocage partiel des augmentations de loyer entre deux locataires. Cette mesure permettra-t-elle aux candidats à la location de sortir de la galère ?
Le scandale des dépassements d’honoraires
En 2010, le montant total des dépassements d'honoraires, que ce soit à l'hôpital, en clinique ou en cabinet, a atteint le chiffre record de… 2,5 milliards d’euros. Un quart des médecins français pratiquent des dépassements d’honoraires. Et dans certaines spécialités, comme la chirurgie, ce chiffre grimpe jusqu’à près de 90 % ! Si elle est contenue chez les généralistes, la tendance est devenue quasi-constante chez les spécialistes. Plus de 8 chirurgiens sur 10 appliquent régulièrement des dépassements d’honoraires. Et dans certaines régions comme l’Ile-de-France, trouver un spécialiste qui se contente du “tarif Sécu” relève quasiment de l’impossible...
Pourtant, malgré des tarifs de 50 à 60 % plus élevés, les patients sont captifs: pas facile de négocier avec le praticien qui va les tenir sous son bistouri. Tarification à la tête du client, chantage sur les délais d’une opération : les dépassements d’honoraires ouvrent la voie à de nombreux abus… Des abus parfois condamnables, mais qui masquent aussi la faible revalorisation des tarifs officiels de la sécurité sociale, et la précarisation de nombreux médecins.
Les petits travailleurs de Naples
En Italie, comme dans la plupart des pays européens l'école, est obligatoire jusqu'à 16 ans. Mais à Naples rien n'est comme dans le reste de l'Europe. La crise y est bien plus féroce qu'ailleurs, le chômage touche plus du quart des habitants de la ville, et les jeunes, presque la moitié de la population, n'ont aucune chance de décrocher un travail à la fin du lycée. Alors, l’école : plus personne n'y croit.
Les petits, avec l'accord de leurs parents, sèchent l'école, pour aller travailler. A 10 ans, 12 ans, ils sont commis d'épicerie, apprentis garagiste, et ne vont plus à l'école que quelques jours par an. Sauf quand les bénévoles des associations les ramènent en classe par le fond de la culotte... En Campanie, ils sont plus de 50 000 scugnizzi, des petits travailleurs des rues, à travailler 15 heures par jour pour moins de 40 euros par semaine.
Mais ces enfants sont aussi les petites mains préférées de la Camorra : surveillance des cités, emballage des cigarettes de contrebande, et même deal de cocaïne dans les quartiers de la banlieue.
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