
Avec gourmandise ! L'année dernière, avec mes auteurs et mon producteur Jean-Marc Dumontet, nous avancions dans une forme d'inconnu car nous n'étions pas coutumiers de la télévision. Aujourd'hui, après des mois d'apprentissage de la discipline du quotidienne, nous avons le sentiment de savoir davantage faire. Notre progression nous permet d'aborder cette saison avec plus d'assurance mais toujours avec humilité.
Les téléspectateurs découvriront-ils de nouveaux personnages ?
Oui forcément, mais au fil du temps ! L'émission est très axée sur la politique et comme l'équipe gouvernementale a changé, nous ajouterons de nouveaux visages. Mais il faut attendre que ces femmes et ces hommes politiques soient sur le devant de la scène pour être mieux connus des Français et que leurs premiers pas nous alimentent !
Avez-vous toujours carte blanche sur l'élaboration du contenu ?
Nous sommes repartis sur les bases de l'an dernier. Il nous faut une totale liberté pour être efficace et, nous l'espérons, drôles, incisifs et irrévérencieux.
Le programme a très bien marché l'an dernier, quels sont vos ambitions pour cette saison ?
Etre plus détendus pour mieux lâcher nos coups ! Au cours des deux ou trois derniers mois, nous avons été meilleurs, plus efficaces. Nous attaquons cette saison dans un état d'esprit plus léger, nous ne sommes ni tendus ni stressés. Nous travaillons avec plaisir et bonheur et je pense que les gens le ressentent. L'an dernier, c'était un plongeon dans l'inconnu, cette année nous sommes contents et impatients de reprendre ! Je sens qu'il va se passer des choses avec François Hollande en chef d'orchestre de l'année politique. Son personnage nous inspire car il a joué au candidat normal, or le voilà qui doit affronter des situations extraordinaires ; ce grand écart va forcément susciter des scènes cocasses et drôles.
Le public sera-t-il présent sur le plateau ?
Oui, c'est indispensable. Je viens du métier de la scène et j'ai donc besoin du retour du public pour qui je joue. Si je fais rire les spectateurs physiquement présents, j'ai plus de chances d'y parvenir avec ceux qui sont loin de moi, devant leur télévision...
Vous êtes sur Europe 1 tous les matins, en tournée les week-ends pour votre spectacle Canteloup n'arrête jamais, comment réussissez-vous à tout faire rentrer dans votre agenda ?
D'abord, en étant organisé, et surtout très aidé par mon producteur Jean-Marc Dumontet qui anime les équipes avec lesquelles j'échange au quotidien. Je travaille avec mes auteurs Philippe Caverivière et laurent Vassilian et mon metteur en scène Stéphane Joly : sans cette dream team, je n'y parviendrais pas. Cela me libère de l‘énergie pour mon travail. Je fais mon métier sans trop de stress ni de tension, je suis juste très concentré. Ma journée est très rythmée mais paradoxalement assez équilibrée. Je suis content de me lever le matin, je n'ai pas besoin de beaucoup d'heures de sommeil.
Quel est votre ressort, votre motivation ?
J'ai la chance de faire un métier atypique dans une certaine autonomie, grâce auquel je rencontre beaucoup de gens et je découvre des univers. A titre personnel, faire de la scène représente un aboutissement. Celui d'un petit rêve de gamin qui voulait pouvoir emmener les gens pendant deux heures et leur faire passer un bon moment. Mon métier de base reste la scène, et je le décline ensuite sur les autres médias. Ma motivation consiste à trouver un équilibre entre une activité intellectuelle avec l'écriture et le jeu, et une activité sportive en faisant de l'équitation. Egoïstement, je prends beaucoup de plaisir à écrire des spectacles et de façon plus altruiste je crois que j'en donne aussi un peu aux autres. C'est une forme d'accomplissement personnel et collectif.
Vous repartez pour une saison avec Nikos...
Et j'en suis ravi car cela a été une découverte l'an dernier. Nous voulions travailler avec lui mais nous ne savions pas s'il accepterait. En nous rejoignant, il s'est mis dans une position d'apprenti ce qui est paradoxal pour ce grand professionnel de la télévision. Il nous a confié ne rien connaître à l'humour mais il voulait bien apprendre. Il s'est mis à l'écoute, et nous a aidé jour après jour à améliorer notre programme. Son expérience, sa bonne humeur et sa sérénité nous sont extrêmement précieuses.
Propos recueillis par Catherine Armagnac, TF1