
Tout a débuté il y a environ 2 ans. A l'époque, je ne connaissais pas personnellement Laurent Ournac, mais en le voyant dans un épisode de Joséphine, ange gardien, j'ai trouvé que nous avions un peu le même regard. J'ai alors pensé que nous pourrions interpréter des frères à l'écran. J'en ai parlé à TF1. Quelques temps après, Tania de Montaigne et Thomas Perrier ont proposé un bref synopsis qui a convaincu la chaîne. Nous n'y étions plus frères mais nous formions un duo amusant.
En aviez-vous parlé en amont avec Laurent Ournac ?
Oui, car entre le moment où j'ai eu cette idée et l'écriture du scénario, nous nous sommes beaucoup vus. Nous avons travaillé au même moment dans la région d'Angoulême. Je l'ai ensuite retrouvé lors d'un festival à Monaco et nous sommes devenus copains. Il y a quelques mois, j'ai même participé à un épisode de Camping Paradis. Nous étions très heureux de collaborer à nouveau pour Merci papa, merci maman.
Comment décririez-vous votre personnage ?
Denis est un trentenaire intelligent, instinctif et sensible, ce qui le rend attachant. Mais il vit sous l'influence de son père, un braqueur raté. Après plusieurs années de magouilles et de cambriolages, Denis veut arrêter cette vie de hors-la-loi, notamment parce qu'il a trouvé l'amour auprès d'une jeune femme ignorant tout de ses activités réelles. Il est obligé de lui mentir, ce qu'il répugne à faire. Mais lors de son dernier «coup», les événements tournent mal. Pour échapper à la police, il usurpe l'identité d'un moniteur dans une colonie de vacances. Il doit alors s'occuper d'un groupe d'enfants aidé de Fabrice, fils d'une famille bourgeoise, à l'opposé de lui.
Comment définiriez-vous leurs rapports ?
Au début, Denis est profondément agacé parce qu'il est bloqué avec Fabrice, cet homme naïf qui découvre la vie, s'émerveille constamment de tout comme un enfant et qui s'attache à lui. Or, Denis a d'autres soucis en tête et il n'a pas le temps de s'occuper de lui. Ils sont donc dans un rapport chien et chat mais ils vont se découvrir l'un l'autre. La scène où Denis apprend à Fabrice comment séduire les femmes leur permet de se rapprocher. J'aime le parcours amical de ces deux personnages.
Sur le tournage, vous étiez entouré de nombreux enfants. Etait-ce compliqué à gérer ?
J'avais déjà tourné à plusieurs reprises avec un ou deux enfants et j'avais participé à un film avec Agnès Jaoui, La maison de Nina, où ils étaient nombreux, même s'ils étaient un peu plus âgés. J'avais donc une certaine expérience du travail avec les enfants. Sur ce film, ils avaient tous très envie de jouer et étaient formidables, mais il est vrai que ces jeunes partenaires demandent un peu plus d'énergie que des comédiens adultes. En fin de journée, j'étais épuisé... je ne me suis jamais couché aussi tôt le soir !
Quels souvenirs conservez-vous de ce tournage ?
Nous étions à Marseille et dans ses environs. La première semaine, il a fait très froid et les journées ont été un peu difficiles. Mais le metteur en scène, Vincent Giovanni, était formidable. Il dirige son équipe avec enthousiasme et envie et transmet une énergie énorme sur un tournage. Nous avons donc constamment travaillé avec plaisir. Je connaissais également Francis Perrin. Nous avons bien ri ensemble. C'était vraiment un tournage agréable. J'ai beaucoup joué pour la télévision et ce film est l'un de ceux que je préfère. Merci papa, merci maman est une comédie intelligente, drôle et populaire, dans le bon sens du terme !
Lors d'une scène, votre personnage saute à l'élastique. Avez-vous personnellement réalisé cette cascade ?
Je dois avouer qu'un cascadeur a pris ma place. Mais le dernier jour de tournage, je suis resté suspendu avec Laurent Ournac durant deux heures pour les plans suivant le saut... c'était un véritable enfer. Cette expérience ne m'a vraiment pas donné envie de sauter dans le vide !
Quels sont vos autres projets ?
Je produis en ce moment une mini-série qui suit le quotidien d'un agent immobilier particulièrement maladroit. Elle devrait être programmée sur TPS Star pour le début d'année.
Propos recueillis par Aurélie BINOIST, TF1