
Parlez-nous du concept de l’émission…
C’est un concept imaginé par Franck Saurat qui souhaitait, le temps d’une grande émission de variétés, arrêter le temps. Que passé, futur et présent n’existent plus pour que soient réunies, simplement pour un soir, toutes les générations d’artistes : Liane Foly et Thierry Le Luron s’affrontent dans une battle d’imitations, Michel Sardou chante en duo avec Claude François, Dalida interprète Je suis malade … Grâce à la magie des images, tous sont rassemblés sur notre plateau, au cœur même de notre décor, pour nous offrir un show événementiel au programme on ne peut plus incroyable ! Et puis les artistes s’illustrent également dans des prestations exceptionnelles. Enrico Macias, par exemple, en fan inconditionnel du groupe Téléphone, offre aux téléspectateurs une interprétation et une réorchestration inédites d’Un autre monde. Matt Pokora se lance dans une version toute personnelle de Déshabillez-moi de Juliette Gréco. Anne Roumanoff joue un sketch avec comme partenaire… Anne Roumanoff ! Bref, cette émission intergénérationnelle est une somme de moments d’échanges et d’instants particuliers.
Comment prépare-t-on une telle émission ?
Il y a énormément de travail en amont. Durant ces deux mois de préparation, nous avons travaillé à concevoir le programme, imaginer les séquences. Puis, nous avons contacté et rencontré les artistes qui ont tous accepté de se prêter au jeu avec bonheur. La liste des invités pour le second numéro de Simplement pour un soir est déjà quasiment close !
Une première pour vous également…
Oui ! J’ai découvert un tournage, séquence par séquence, qui exige beaucoup de minutie, de technique, de placements. Mais nous avons la chance d’avoir pour réalisateur Gérard Pullicino, un maître en la matière. Sans parler du décor, féerique, magistralement éclairé par l’un des plus grands directeurs photo, Frédéric Dorieux. Et malgré mes trente-cinq ans de carrière – trente-sept cette année pour être précis ! –, il s’agissait pour moi de vivre, encore, une nouvelle aventure.
Comment l’avez-vous vécue ?
Au cours de ma vie professionnelle, j’ai eu la chance d’avoir rencontré, au moins une fois, l’ensemble des artistes présents sur le plateau. J’ai pu vivre des moments de télévision très forts avec Dalida, Le Luron… Les voir chanter, s’exprimer, juste à côté de moi, m’a vraiment bouleversé… C’est comme si j’avais été propulsé hors du temps ! J’ai été très ému, tout comme les artistes, le public. Il plane sur cette émission une émotion vraie, palpable, et en aucun cas jouée, provoquée par le plaisir de ces rencontres ou de ces retrouvailles orchestrées simplement pour un soir…
Et vous, quel serait votre rêve, simplement pour un soir ?
Vous le découvrirez peut-être un jour. C’est tout ce que je peux vous dire…
Un dernier mot sur votre jeu, Mot de passe ?
Je suis très heureux qu’un prime time soit consacré à ce jeu le samedi 13 octobre prochain. Ce sera la 250e émission. Et j’ai la sensation qu’il plaît toujours autant aux téléspectateurs. Moi qui pensais, à l’époque, ne pas être l’homme de la situation pour animer un jeu, je me suis finalement – c’est le cas de le dire – pris au jeu ! J’ai une chance énorme : présenter, depuis trois ans, un divertissement à succès et me lancer, aujourd’hui, dans l’animation d’un show novateur avec Simplement pour un soir. Depuis trente-sept ans, mon maître mot est vraiment le plaisir. Celui de me lancer dans de nouvelles aventures et de les partager avec des équipes sympathiques et passionnées.
Propos recueillis par Céline Boidin-Lounis, France 2