France 2N’oubliez pas les associations, ni les paroles ! Présentée par Nagui, la quotidienne de France 2 s’invite vendredi 4 juin en première partie de soirée, accompagnée de personnalités qui pousseront la chansonnette pour la bonne cause. Interview du maître du jeu. Votre émission N’oubliez pas les paroles enregistre de très bonnes audiences, comment expliquez-vous un tel succès ?
Un des avantages de l’émission est qu’on s’amuse avec la chanson française et surtout avec celle qui a marqué la mémoire collective. Ça commence par les années 50 jusqu’aux artistes les plus récents. Il peut aussi bien y avoir Jacques Brel que Renan Luce, Édith Piaf qu’ Olivia Ruiz. Avec un spectre aussi large, toutes les générations s’amusent et il y a toujours un sentiment de « Ah je connais », « Ah mais je sais », « Ah mais je trouve pas ». L’identification du spectateur au candidat est efficace pour un jeu. Après, il y a le spectacle en lui-même, c’est-à-dire des gens totalement anonymes qui chantent, s’amusent et essayent de gagner. C’est une des clefs de l’émission.

Quelle va être la particularité de ce prime ?
À l’inverse de la quotidienne, nous faisons appel à des professionnels, des habitués des caméras ou de la chanson qui vont tester leur mémoire plus que leur capacité à chanter. Ils découvrent les chansons au dernier moment avec tous les risques que cela comporte. Ils viennent se mettre en danger pour une bonne cause.

Quels invités vont se prêter au jeu ?
Il y aura trois couples : Julie Zenatti-Michael Grégorio, Camelia Jordana-Gérard Holtz, Michael Youn-Vincent Desagnat. Chacun des invités a choisi une association pour laquelle il vient chanter. Vincent et Michael viennent pour aider les enfants malades du sida. Camélia Jordanna, pour la lutte contre le cancer et Julie Zenatti pour le Secours populaire.

Comment formez-vous ces couples ?
On essaye d’avoir tous les spectres possibles et imaginables de comédiens, de chanteurs, de journalistes, d’imitateurs. Michael Youn voulait absolument être avec Vincent, ça les rassurait mutuellement. Mais d’autres sont plus ouverts, comme Gérard Holtz et Camelia Jordanna qui nous ont laissé choisir. Les couples ne se connaissent pas nécessairement.

Ça ne vous fait pas peur que les invités ne jouent pas le jeu ?
C’est surtout eux qui ont peur de ne pas trouver les paroles, c’est ça qui est extrêmement touchant dans cette émission. Ils sont encore plus tendus qu’un candidat anonyme. Ils sont investis d’une responsabilité, ils ne doivent pas décevoir ceux qui attendent leurs résultats.

Vous avez été élu animateur préféré des Français pour le sixième mois consécutif, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Plus il y a de gens qui vous regardent à la télévision, plus vous êtes content. Si, en plus ils vous apprécient, c’est encore mieux. Pourtant, je ne donne pas souvent d’interview. Je me rends compte que finalement ce n’est pas en faisant des éclats dans la presse que les gens entendent parler de vous ou vous estiment. C’est uniquement le résultat de votre travail. Ce genre de sondage veut juste dire que ce qui paie, c’est le travail.

Les gens vous voient donc comme l’animateur le plus sympathique, le plus drôle, chaleureux et dynamique, et celui dont ils se sentent le plus proches, est-ce que ce portrait vous correspond ?
Quand vous faites trois émissions quotidiennes, la seule chose qui est vraie, c’est qu’il faut savoir rester droit dans ses chaussures. Si vous n’employez pas exactement les mêmes mots dans la vie et pendant les émissions, si vous n’êtes pas naturel, vous êtes pris au piège.

Est-ce qu’en un sens on peut dire que ce qui vous réussit c’est de faire plaisir aux gens ?
Je ne sais pas mais en tout cas m’amuser avec eux et autant qu’eux oui. Les plus mauvaises journées c’est quand je ne m’amuse pas. La bonne humeur est un élément important tant pour le public que pour l’équipe de l’émission et moi-même.

Vous animerez bientôt la Fête de la musique sur France 2 avec une édition spéciale de Taratata .
Ce sera en direct sur France 2 et TV5 dans plusieurs pays du monde et en simultané sur Europe 1, qui est partenaire de l’opération. Il y a une trentaine d’artistes. De Christophe Maé à Yannick Noah en passant par Olivia Ruiz, David Guetta, Cali, Placebo, Renan Luce, etc. Tous les styles de musique sont présents et, ce qui est sympa, c’est que les artistes acceptent que des anonymes partagent la scène avec eux. Ça sera vraiment la Fête de la musique au sens propre du terme : c’est en live, en région à Carcassonne, et des amateurs vont venir jouer avec des professionnels.

Propos recueillis par Virginie Borg, France 2