
Alors, on tape dans les réserves, on se fait aider par les parents. Mais, la désillusion est sévère pour ces hommes et ces femmes qui, souvent, travaillent 70 heures par semaine, parfois plus. Et pourtant, leurs terres, leurs animaux, leur métier sont leur passion. « On ne demande pas des aides, mais simplement de pouvoir vivre dignement du fruit de notre travail », clament-ils unanimement. Un naufrage économique qui en provoque d’autres : la discorde s’installe souvent dans les couples. « Certains hésitent entre la bouteille et la corde », lance, désabusé, David.
Des propos que l’on a du mal à entendre et que rapporte avec beaucoup d’émotion Olivier Delacroix, petit-fils d’agriculteurs lui-même, avec, peut-être, derrière cette chronique de la vie de paysans ordinaires qu’il décrit, une ambition : essayer à son tour d’alerter les pouvoirs publics.