L'histoire en quelques ligne...
Mike Laszlo a fui la Hongrie à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux États-Unis, où il mène une existence aussi paisible que discrète.
Un jour, il est convoqué par les autorités : le gouvernement hongrois exige son extradition car il est soupçonné de crimes de guerre, des témoins l’ayant identifié comme un tortionnaire nazi. Bouleversé, le vieil homme demande à sa fille Ann, brillante avocate, d’assurer sa défense. Celle-ci accepte sans l’once d’une hésitation, mais l’affaire va se révéler plus complexe qu’elle ne l’avait imaginé…
Mon père, ce salaud
Depuis ses débuts, Costa-Gavras n’a cessé de dénoncer l’oppression et d’interroger les zones d’ombre de l’histoire. Music Box s’inscrit dans cette veine politique en rappelant la complaisance dont firent preuve les autorités américaines envers les nazis lorsque la peur du communisme devint leur obsession.
Mais ce subtil récit, réaliste jusque dans les moindres détails de la procédure judiciaire, repose aussi sur un poignant suspense intime, autour du tandem formé par Jessica Lange et Armin Mueller-Stahl. Leur interprétation d’un père et d’une fille dont les relations complices sont ébranlées par les fantômes du passé sonne remarquablement juste.
Un drame psychologique passionnant, récompensé à la Berlinale en 1990.
