L'histoire en quelques lignes...
Un village en Inde, au milieu des années 1980. Pour aider leur famille, Saroo, 5 ans, et son frère Guddu volent du charbon dans les trains de marchandises.
Un soir, Guddu laisse son cadet momentanément seul sur un des quais de la gare. Ne le voyant pas revenir, Saroo monte dans une rame à l’arrêt et s’endort en l’attendant. Lorsqu’il se réveille, il fait jour et le train roule. Sans pouvoir sortir, il traverse l’Inde jusqu’à l’arrêt définitif du convoi : Calcutta, à 1 600 kilomètres de son point de départ.
Désorienté, incapable de parler la langue locale, Saroo ne connaît le nom ni de sa famille ni de son village. Il se retrouve à la rue où il survit comme il peut, puis dans un orphelinat. Il est amené en Tasmanie où un couple d’Australiens, Sue et John Brierley, a décidé de l’adopter.
En quête des origines
Par sa force romanesque et sa portée universelle, l'incroyable destin de Saroo Brierley, qui, devenu adulte, a tout fait pour retrouver les siens, ne pouvait qu’inspirer le cinéma.
Tirée de son autobiographie, l’adaptation de Garth Davis émarge bien entendu du côté du mélodrame à forte charge émotionnelle, mais ne tire pas sur les ficelles du genre. Le cinéaste met le pathos à distance grâce à la puissance visuelle de son film et une direction cadrée d’acteurs chevronnés : Nicole Kidman, Dev Patel (Saroo adulte), le Jamal de Slumdog Millionaire, sans oublier l’épatant petit Sunny Pawar (Saroo enfant).
Nommée six fois aux Oscars, une quête des origines ultramoderne où Google Maps joue un rôle crucial.