L'histoire en quelques lignes...
Le commissaire Daoud (Roschdy Zem) sillonne sa ville natale. Au commissariat arrive un jeune officier fraîchement diplômé, Louis Coterelle (Antoine Reinartz).
Tous deux sont confrontés au meurtre d'une vieille dame.
Rapidement, l'enquête se concentre sur les voisines de la victime, deux jeunes femmes, Claude (Léa Seydoux) et Marie (Sara Forestier). Elles sont démunies, alcooliques et amoureuses.
Le film suit alors les interrogatoires menés par le commissaire Daoud, qui tente de comprendre les circonstances du crime et les motivations des deux suspectes.
Faibles lueurs
Quelle est cette lumière promise par le titre de ce film d'Arnaud Desplechin, qui délaisse ici la thématique familiale qui lui est chère pour venir capter la brume froide et les ruines de sa ville natale, Roubaix, dans une longue enquête en forme de déambulation ? Est-ce l'éclat terne de la justice, cette "vérité" que traque inlassablement le commissaire Daoud dans les courées d'une cité malade ? On penche plutôt pour l’éclat nocturne de la ville et une autre lueur, chancelante, dans les yeux de Sara Forestier qui bouleverse en amoureuse manipulée, conservant l'indéfectible espoir que celle qu'elle aime la sauvera.
Entre hommage au film noir et dissection amère des liens de l'affect, Desplechin signe une œuvre à part, quasi naturaliste, menée par un excellent Roschdy Zem qui surplombe le film de sa douceur désillusionnée.