"Israël et les Palestiniens", document sur le conflit israélo-palestinien mardi 16 septembre 2025 sur Arte

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL dimanche 14 septembre 2025 241
"Israël et les Palestiniens", document sur le conflit israélo-palestinien mardi 16 septembre 2025 sur Arte

Dans ce document en deux volets, une vingtaine de hauts responsables de tous bords dévoilent les coulisses des pourparlers de paix israélo-palestiniens sous tutelle américaine dont l'enlisement puis l'échec, de 2003 à 2023, ont conduit au scénario du pire.

Pourquoi et comment, au fil des deux décennies qui ont précédé la meurtrière attaque surprise lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas, prélude à une guerre de représailles impitoyable contre le mouvement islamiste et la population de Gaza, les pourparlers destinés à mettre un terme au conflit israélo-palestinien ont-ils échoué ?

Reprenant leur enquête historique là où s'arrêtait vingt ans plus tôt leur précédente série documentaire, c'est-à-dire au retrait israélien de Gaza décidé unilatéralement par le Premier ministre Ariel Sharon, Norma Percy et les productions Brook Lapping dévoilent depuis les coulisses la suite des événements, sous la tutelle de quatre administrations américaines successives – celles des présidents George W. Bush, de Barack Obama, de Donald Trump puis de Joe Biden, "attirées par le Proche-Orient comme le papillon par une flamme", selon le mot de "Condi" Rice, secrétaire d'État de 2005 à 2009.

Malgré leur ambition d'instaurer enfin la paix, les négociations s'enlisent, puis sont enterrées sans autre forme de procès, ce qui, de part et d'autre, renforce le bellicisme du Hamas et des "faucons" israéliens, Nétanyahou et ses alliés d'extrême droite en tête.

Fidèles à l'exigence et à une méthode qui a maintes fois fait ses preuves – donner la parole à toutes les parties au travers de témoins clés et de hauts responsables ayant contribué à forger les événements, afin d'établir avec précision les faits et leurs causes –, ces deux heures denses et passionnantes éclairent en profondeur l'histoire, les racines et les lignes de faille d'une guerre réactivée depuis bientôt deux ans avec une violence sans précédent.

21:00 Volet 1 Une paix possible

En 2005, le Premier ministre israélien Ariel Sharon prend tout le monde de court (les "parrains" de Washington, le reste de la communauté internationale et ses propres partisans du Likoud) en décrétant le retrait des colonies et de l’armée israélienne de la bande de Gaza. Suivie par la victoire électorale inattendue du Hamas, qui prend le contrôle de l'enclave et en expulse bientôt les forces du Fatah aux ordres de Mahmoud Abbas, nouveau président de l'Autorité palestinienne, cette décision va s'avérer lourde de conséquences. Elle donne lieu d'abord à d'insolubles rivalités palestiniennes, dont Israël va profiter pour étendre son emprise en Cisjordanie.

Tandis que le Hamas est interdit à la table des négociations, puisqu'il prône la lutte armée contre un État hébreu qu'il refuse de reconnaître, le successeur d'Ariel Sharon, Ehud Olmert, fait à l'Autorité palestinienne une proposition réellement susceptible de ramener la paix, mais doit démissionner en raison d'accusations de corruption.

Revenu au pouvoir en 2009, le nouveau Premier ministre Benjamin Nétanyahou, forcé par l'administration Obama de rouvrir les négociations en décrétant un gel provisoire de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, oppose une fin de non-recevoir à la revendication palestinienne de contrôler à terme les frontières d'un futur État. C’est la dernière fois qu’avec Mahmoud Abbas ils se rencontrent face à face.

Peu après, Benjamin Netanyahou accepte de traiter en sous-main avec le Hamas et de libérer plus d'un millier de prisonniers palestiniens – dont Yahya Sinouar, futur artisan des attaques du 7 octobre 2023 – en échange du soldat otage Gilad Shalit

Une décennie retracée en archives, et surtout grâce aux récits des anciennes secrétaires d'État américaines Condoleezza Rice et Hillary Clinton, d'Ehud Olmert, du conseiller d'Ariel Sharon Dov Weissglas, de hauts responsables palestiniens, dont le chef de cabinet du président Abbas, Rafiq Husseini. Les dirigeants du Hamas Khaled Meshal et Ismaël Haniyeh livrent eux aussi des témoignages exceptionnels. Un mois seulement après avoir accordé cet entretien, le second a été assassiné à Téhéran à l’été 2024 lors d'une attaque ciblée israélienne.

21:55 Volet 2 Vers le précipice

Au début du second mandat Obama, le nouveau secrétaire d’État John Kerry essaie sans succès de faire revenir Abbas et Nétanyahou à la table des négociations. Les hostilités reprennent : le Hamas utilise ses tunnels pour pénétrer en Israël, qui riposte avec une vaste opération militaire terrestre contre Gaza et la construction d’une barrière souterraine le long de la frontière avec l'enclave, qui coûte plus d’un milliard de dollars.

L'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, au tout début 2017, change radicalement la donne : il déplace l'ambassade des États-Unis à Jérusalem – reconnaissant ainsi comme capitale du seul État hébreu la ville sainte également revendiquée par les Palestiniens –, puis organise sans ces derniers, ulcérés par sa décision unilatérale, des "pourparlers" avec... les seuls Israéliens. En favorisant ensuite des alliances inédites, dites "pacte d'Abraham", avec des pays arabes (les Émirats arabes unis, puis le Bahreïn) qui acceptent de reconnaître Israël, son administration espère limiter le pouvoir de nuisance du Hamas à la bande de Gaza – où le gouvernement de Nétanyahou, officiellement au nom de la survie économique de l'enclave, laisse arriver les valises d'argent fournies par le Qatar, puis l'Iran…

Alors que sous l’égide cette fois de Joe Biden, qui succède à Trump début 2021, l'Arabie saoudite semble à son tour sur le point de "normaliser" ses relations avec Israël, le Hamas lance le 7 octobre 2023 l’attaque la plus meurtrière qu’ait subie l’État hébreu à ce jour, prenant le monde au dépourvu…

Cette seconde partie donne la parole, entre autres, au secrétaire d’État américain John Kerry, à David Friedman, nommé par Donald Trump ambassadeur en Israël, à l’envoyé spécial de ce dernier au Proche-Orient, Jason Greenblatt, aux conseillers israéliens à la sécurité nationale Jacob Nagel et Eyal Hulata, à de hauts responsables palestiniens, dont le chef de la délégation palestinienne aux pourparlers de paix Saeb Erekat, et, toujours, aux dirigeants du Hamas Khaled Meshal et Ismaël Haniyeh, tué en 2024, un mois après avoir accordé cet entretien.

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Publié dans Documentaires, Mardi
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