L'histoire en quelques lignes...
Le 14 septembre 1958, à Colombey-les-Deux-Églises, Konrad Adenauer est en retard et Charles de Gaulle s’impatiente. Le chancelier allemand et sa délégation, que le général, fraîchement investi des pleins pouvoirs à la faveur de la guerre d’Algérie, a invités dans sa demeure familiale, se sont égarés sur les routes de la Haute-Marne, mais finissent par arriver. La rencontre au sommet entre les deux hommes d'État peut commencer.
Ce tête-à-tête historique doit sceller une nouvelle entente entre les deux pays après les treize années de méfiance et de ressentiment qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande de la France.
Mais très vite, le dialogue se tend et des divergences politiques apparaissent notamment sur la question du nucléaire. La réconciliation est-elle possible ?
Naissance de l’amitié franco-allemande
"L'hostilité héréditaire", expression alors couramment employée, a-t-elle été effacée à Colombey ? Cette rencontre "privée" entre les deux hommes d'État est en tout cas considérée comme l'acte de naissance de l'amitié franco-allemande, indispensable au processus d'unification européen.
Cette fiction "embarquée" révèle les secrets de ce prestigieux et long tête-à-tête pour montrer comment les deux dirigeants, soucieux des enjeux vitaux pour l’avenir du continent, rivalisent d’intelligence et parviennent à s’accorder, jusqu’à développer une estime mutuelle proche de l'amitié. Cette reconstitution enlevée offre à la politique un visage très humain, avec deux hommes révélant tour à tour leurs failles intimes, bien aidés par la fine tacticienne Yvonne de Gaulle.
Le film doit beaucoup à l'impeccable trio d’acteurs formé par Hélène Alexandridis, Burghart Klaußner et Jean-Yves Berteloot, ce dernier offrant au grand homme français si souvent mis en scène à l’écran un capital séduction inédit.