17:30 L'invité de "C dans l'air"
Aurélie Casse reçoit en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce jeudi 11 septembre 2025, Aurélie Casse reçoit Laurence Haïm, journaliste spécialiste des États-Unis, réalisatrice du documentaire "Trump, Dieu et les siens", disponible sur France.tv.
Le leader du mouvement de jeunesse trumpiste, Charlie Kirk, a été tué hier par un tir lors d'une intervention dans une université dans l'Utah. Le fondateur de "Turning Point USA" était un artisan de la victoire électorale de Donald Trump.
« Le Grand, et même le Légendaire Charlie Kirk est mort », a annoncé Donald Trump sur Truth Social. « Personne ne comprenait mieux et ne recevait autant l'affection des jeunes des Etats-Unis d'Amérique que Charlie. Il était aimé et admiré par tous, particulièrement moi », a-t-il ajouté en guise d'épitaphe. L'entrepreneur de 31 ans s'est fait tirer dessus alors qu'il s'exprimait dans un débat en plein air, à Orem, dans l'université de Utah Valley.
Le président doit en partie sa réélection au travail de terrain de Turning Point USA, et notamment aux grands événements « AmericaFest » organisés à travers le pays. Après le décès, le président a ordonné que le drapeau national soit mis en berne. Plusieurs voix à gauche ont condamné la violence, de l'ex-président Joe Biden à la députée Nancy Pelos. Lors d'une conférence de presse, le gouverneur de l'Utah Spencer Cox a dénoncé «un assassinat politique».
Laurence Haïm, journaliste spécialiste des États-Unis, réalisatrice du documentaire "Trump, Dieu et les siens", est notre invitée. Elle nous donnera son analyse de la portée de cet assassinat, qui replonge l'Amérique dans la violence politique.
17:45 "C dans l'air"
Aurélie Casse décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L’Express et spécialiste des questions européennes.
Gallagher Fenwick, journaliste, spécialiste des États-Unis et des relations internationales.
Alain Pirot, journaliste, documentariste, spécialiste des questions de défense.
Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro.
Le thème de l'émission :
Drones russes en Pologne : l'OTAN fait feu
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, dix-neuf drones ont pénétré l’espace aérien polonais, un fait inédit pour un pays membre de l’Alliance atlantique. Des avions de chasse polonais et néerlandais ont été mobilisés et ont traqué les engins jusqu’au petit matin. Un avion-ravitailleur de l’OTAN, un avion-radar italien, ainsi qu’une batterie antiaérienne Patriot allemande ont également été déployés.
Au moins trois de ces drones — des Shahed de conception iranienne, désormais produits en Russie — ont été abattus. Cette nuit a pris les allures d’un exercice grandeur nature de défense aérienne de l’OTAN… sauf que ce n’en était pas un. L’un des drones a été retrouvé à seulement 35 kilomètres de la frontière ukrainienne, un autre s’est écrasé à 130 kilomètres de Varsovie, et plusieurs ont percuté des habitations civiles.
En Pologne, la population est sous le choc. Le Premier ministre, Donald Tusk, a dénoncé une « provocation » et mis en garde contre le risque d’un « conflit ouvert » avec la Russie. Il a aussitôt appelé à l’activation de l’article 4 du traité de l’Atlantique Nord, qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace pour l’un d’entre eux. Il a également demandé la convocation du Conseil de sécurité des Nations unies ce jeudi, afin de « porter l’attention du monde entier sur cette attaque sans précédent de drones russes ».
De son côté, Moscou a nié toute intention hostile, affirmant ne pas avoir visé la Pologne. Le ministère russe de la Défense a dénoncé des « mythes » propagés par Varsovie pour justifier une escalade du conflit en Ukraine. Pourtant, 19 drones, ce n’est pas une erreur isolée. D’où l’hypothèse d’un test délibéré, destiné à jauger les capacités de réaction de l’Otan, des pays européens et des États-Unis.
La réponse européenne a été immédiate. Outre la mobilisation de moyens aériens par plusieurs États membres, les représentants des cinq principales puissances européennes — Allemagne, France, Italie, Pologne et Royaume-Uni — se sont réunis mercredi à Londres pour condamner un acte « sans précédent ».
Le Conseil de l’Atlantique Nord a modifié, jeudi, le format de sa réunion hebdomadaire, la tenant dans le cadre de l’article 4, comme le réclamait la Pologne. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, s’est félicité de la rapidité de la réponse alliée face à cette « intrusion dangereuse, intentionnelle ou non », et a adressé un avertissement clair à Moscou : « Nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan. »
Mais à Kiev, le président Volodymyr Zelensky a regretté le « manque d’action » des dirigeants occidentaux. Il a estimé que la Russie n’avait pas reçu de réponse ferme, qui aurait dû, selon lui, se traduire par des mesures concrètes.
Quant à Donald Trump, il a réagi via son réseau Truth Social, dans un message énigmatique, au ton presque désinvolte : « Qu’est-ce qui se passe avec la Russie qui viole l’espace aérien polonais avec des drones ? C’est parti ! », a écrit le président américain.
Alors, que s’est-il passé dans le ciel polonais ? Que révèle cette incursion de drones en Pologne ? Vladimir Poutine est-il en train de tester les limites de l’Otan ? Et quelle est la situation en Ukraine ?
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