Ce vendredi, Renaud Dély décrypte l’actualité en compagnie des clubistes :
Jean Quatremer, correspondant européen de Libération.
Laetitia Strauch-Bonart, essayiste et journaliste indépendante.
Thomas Porcher, économiste, membre des Économistes atterrés.
Thibault Soulcié, dessinateur de presse.
Licenciements, autocensure : le maccarthysme est-il de retour aux États-Unis ?
Il ne fait pas bon d’accuser la droite américaine d’exploiter politiquement l’assassinat de Charlie Kirk. Jimmy Kimmel en a fait les frais mercredi soir. Vedette de la télévision américaine pour son émission satirique, l'humoriste a été suspendu à titre provisoire par la chaîne ABC, pour avoir critiqué la récupération du meurtre de l’influenceur d’extrême droite et ami de Donald Trump. Quelques mois auparavant, l’animateur Stephen Colbert, qui égratigne régulièrement le président américain, a appris que son émission sera supprimée d'ici mai 2026. Le premier amendement de la Constitution des États-Unis interdit pourtant au Congrès d'adopter des lois limitant la liberté de religion, d'expression et de la presse. Mais le vice-président américain, J. D. Vance, a lancé une vaste campagne de dénonciation contre ceux qui se seraient réjouis de la mort de Charlie Kirk. Par ailleurs, la Maison Blanche vient de décréter que les organisations antifascistes seraient désormais classées comme terroristes.
Après la mobilisation du 18 septembre, quelles marges de manœuvre pour le gouvernement ?
La police en compte 500 000, la CGT préfère le million. Jeudi 18 septembre, les Français ont massivement battu le pavé à travers l’Hexagone à l’appel de l’intersyndicale en agitant plusieurs chiffons rouges : la politique austéritaire du gouvernement, le manque de moyens pour l’école publique, la retraite à 64 ans ou encore les injustices sociales. La FNSEA, syndicat majoritaire du monde agricole, a lui aussi appelé à la mobilisation le 26 septembre. Pas de round d’observation pour le gouvernement Lecornu, encore en attente de sa composition, qui aura la lourde tâche de répondre à ce mécontentement général. Ses marges de manœuvre semblent pourtant réduites. L'intersyndicale a donné jusqu'à mercredi au nouveau premier ministre pour répondre à ses revendications et menace d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations. Le gouvernement Lecornu peut-il lâcher du lest ?
Renaud Dély reçoit Chloé Verlhac, commissaire de l’exposition “Tignous manifeste”. Elle organise une œuvre émouvante et inédite en hommage à son mari, Bernard Verlhac, plus connu sous son nom de dessinateur de presse, Tignous. Il a été tué le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo, en même temps que 11 autres personnes. Dix ans après sa disparition, le centre Tignous d’art contemporain à Montreuil (rebaptisé ainsi après sa mort) lui consacre une exposition jusqu’au 25 octobre.
Le 6 septembre, l’ancien député européen Philippe de Villiers a lancé une pétition appelant à “exiger un référendum sur l’immigration”. Depuis, elle affiche plus de 1,5 millions de signatures, bien que l'absence de vérification de l’identité soulève des questions sur l’authenticité du nombre de signataires. Mais le texte, notamment signé par Laurent Wauquiez et Eric Zemmour, ne semble pas séduire Marine Le Pen, justifiant qu’elle préfère déposer “des propositions de loi”. Simple différence de méthode ou divergence plus profonde ? C’est le duel de la semaine de Frédéric Says.
Pour la deuxième visite d’État de Donald Trump au Royaume-Uni depuis 2019, la famille royale et le gouvernement britannique ont mis les petits plats dans les grands lors d’une réception au château de Windsor : panna cotta de cresson, œufs de caille sur sablé de parmesan ou encore ballotine de poulet fermier en robe de courgettes. Un fastueux repas pour le président américain qui s’est réjoui de cet accueil. C’est le "point com" de Marjorie Adelson.
Enfin, ne manquez pas la proposition de la Commission européenne de taxer certains produits israéliens, les photos de la semaine soigneusement sélectionnées par nos invités, ainsi que "Le monde des choses", la nouvelle chronique de David Castello-Lopes.