Lundi 20 décembre à 22:50, Laurent Delahousse présentera sur France 2 un numéro du magazine “Un jour / un destin” qui sera consacré à Jacques Martin. Le Petit Rapporteur, L'École des Fans, Dimanche Martin, pendant plus de 20 ans, Jacques Martin a inventé et animé des émissions de divertissement qui ont fait de lui l'une des personnalités les plus populaires de la télévision. Les millions de téléspectateurs ignoraient toutefois que le rêve le plus cher de l'empereur des dimanches était ailleurs. Dès son plus jeune âge, il rêvait d'être un comédien reconnu mais ses tentatives pour s'imposer au cinéma et au théâtre ne seront jamais vraiment couronnées de succès.

Ses plus proches collaborateurs, ses enfants et les femmes de sa vie vous dévoilent les épisodes heureux et sombres d'une vie mouvementée et dressent le portrait d'un homme perfectionniste, autoritaire, amoureux et blessé.

Jacques Martin fait partie de l’histoire de la télévision au même titre que Pierre Tchernia, Jacques Chancel, Georges de Caunes ou Jacqueline Joubert… Avec lui, le dimanche avait pris un air de grande fête nationale. Tout le monde se retrouvait devant son petit écran quand il lançait son gimmick "sous vos applaudissements". Plusieurs générations ont grandi en rêvant d’aller pousser la chansonnette à l’Ecole des fans et de confier à la France entière combien elles aimaient manger des frites. Certains ont traversé le miroir et ont même fait carrière ensuite… Vanessa Paradis, par exemple. Jacques Martin nous a quittés, il y a trois ans, pourtant nous gardons tous en mémoire vive son talent d’amuseur public.

Mais comment, du pensionnat de jésuites honnis au sommet du plus important média de l’époque, Jacques Martin a-t-il réussi en quelques années à imposer sa marque et son image ? Rien ne prédisposait spécialement le petit Jacques au monde des saltimbanques, si ce n’est sa maman qui, elle, rêvait du jardin et de la cour, des trois coups et du velours rouge. Pourtant, le voilà bien jouant au comique le 5 février 61 dans un radio crochet. Jacques Chancel, toujours à l’affût de nouveaux talents, le remarque. Il se fait encore appeler Jacques Ducerf, du nom de jeune fille de sa maman. Jacques ne se montrera jamais rancunier vis-à-vis d’une mère qui l’aura laissé grandir seul chez les frères et aura refait sa vie rapidement après le décès de son père : lui plaire sera sa motivation et, d’une certaine façon, le socle de sa vie. Mais son cœur brisé d’enfant ne pourra jamais se satisfaire ni professionnellement - il rêve de théâtre et gagne la télé - ni sentimentalement, car il perdra, de peur de les perdre, toutes les femmes qu’il a aimées. Un personnage complexe que Laurent Delahousse décrypte avec beaucoup d'élégance.