
Février 2010, en banlieue parisienne, un homme assassine son ex-femme et enlève leur enfant. Devant l'urgence de la situation, le procureur de Créteil lance le dispositif "Alerte enlèvement". Moins de 5 heures plus tard, une femme appelle le numéro vert, elle a vu les messages d'alerte, elle explique que le ravisseur a rendez-vous chez elle. L'homme est interpellé aussitôt.
En France, depuis sa mise en application en février 2006, le dispositif a été déclenché 9 fois et a permis de retrouver 10 enfants vivants. Le système fait aujourd'hui l'unanimité, ça n'a pas toujours été le cas. Sans l'opiniâtreté et le courage de certains, il n'aurait jamais vu le jour. Le dispositif est calqué sur le système Amber Alert crée aux Etats-Unis et au Canada. Là-bas, lorsqu'un enfant est enlevé, les forces de l'ordre diffusent dans tout le pays la photo du mineur, de son ravisseur présumé (lorsque c’est possible) et espèrent récolter ainsi le plus de témoignages possibles dans les heures qui suivent l'enlèvement. Marisa Cattini pour “Enquêtes Spéciales” revient sur les étapes de la mise en application du plan en France, avec Jean-Jacques Dubosc le procureur de Créteil qui a déclenché la dernière alerte en février 2010, et Eric Mouzin le père de la petite Estelle disparue à Guermantes le 9 janvier 2003.
Le blues de la Nouvelle Orléans
C’est l’histoire des habitants de la Nouvelle-Orléans, cinq ans après Katrina. Une ville singulière qui panse lentement les blessures de l’ouragan qui a submergé 80% de ses quartiers ; une ville qui ne parvient pas à pardonner l’incurie du Corps des Ingénieurs, responsable de la construction des digues et leur affaissement ; une ville qui n’oubliera jamais la molle indifférence de l’administration Bush qui, sous les yeux effarés du monde entier, a, en quelques jours, laissé l’une des capitales culturelles des Etats-Unis se transformer en pays du Tiers-Monde.
Intellectuels, artistes ou victimes ordinaires d’une catastrophe extraordinaire, nous revivrons, avec eux, au plus près, les heures et les jours qui ont failli détruire la Nouvelle-Orléans. Grâce aux témoignages de responsable de digues, d’officiers du Corps des Ingénieurs, d’avocats et de médecins, nous comprendrons pourquoi, cinq ans après, la population reste soumise aux mêmes dangers et ne parvient pas à lutter contre la dépression. La Nouvelle Orléans a le blues.
Du fada au fana
Quel point commun existe-t-il entre la Cité radieuse de Marseille, le centre Georges Pompidou à Paris ou le Viaduc de Millau ? Réponse : leur histoire tourmentée. Au départ beaucoup s’en moquent. Plus tard tout le monde les applaudit. Parce qu'elles ont modifié les paysages et les usages, ces architectures ont suscité des craintes, défrayé les chroniques, créé les polémiques. Et malgré leur succès, ces bâtiments considérés à leur époque comme avant-gardistes continuent aujourd'hui de faire débat.
En plateau, Paul Nahon et Bernard Benyamin recevront Katherine Pancol qui vient de publier "Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi" aux Editions Albin-Michel.