envoye.special-studio01Jeudi 14 juillet à 20:35, Guilaine Chenu et Françoise Joly seront en camargue pour vous présenter un nouveau numéro des “Carnets de voyages d'Envoyé Spécial”. Au sommaire cette semaine : Voyages sur internet : du rêve au cauchemar
Aujourd’hui, 38 % des touristes français réservent leurs voyages sur internet. L’offre est immense et en temps réel, mais les mauvaises surprises sont légion sur le net : hôtels décevants, suppléments imprévus, publicité mensongère sur certains voyages ou offres promotionnelles impossibles à obtenir car en nombre limitées. Et quand le voyage tourne mal, il est difficile d’obtenir réparation.

Nous suivrons le parcours du combattant de Ludovic : Il a acheté des billets d’avion à petits prix, sur internet mais son vol retour a été annulé. Cela fait plus d’un an qu’il attend le remboursement promis. Bernard, lui, a vu son voyage de 8 jours /7 nuits en Crète, amputé de deux jours, au dernier moment.Quand aux hôtels vendus sur les sites de voyage, ils sont loin d’être tous contrôlés. Nous avons voulu tester nous-mêmes un séjour acheté sur internet. Bernard Pichon, journaliste spécialisé dans le tourisme, a joué pour nous le client mystère. Nous nous sommes rendus à Agadir au Maroc pour tester un hôtel 3*. Mais le descriptif du site de voyage s’est révélé très éloigné de la réalité : l’hôtel est vétuste et le restaurant médiocre.

Enfin, sur internet, il faut savoir déceler des arnaques. A Marrakech, des centaines de Français se sont fait arnaquer par de fausses agences de voyage qui demandent de 7000 à 11 000 euros pour accéder à un site internet. Un site qui propose des voyages de luxe a prix dégriffés. Un piège car ces voyages n’existent pas. Enquête sur les "arnaques au voyage" sur internet et les meilleures façons de les éviter.

Rwanda: Sur les traces des gorilles des montagnes
Et si le tourisme venait au secours de la planète ? C’est ce qui se passe au Rwanda, un pays qui 16 ans après un génocide et plus d’un million de morts, s’ouvre aux touristes. Ils sont attirés par ces célèbres gorilles au dos argenté, désormais protégés dans le parc des Volcans. 20 000 visiteurs sont venus ici l’an dernier. Beaucoup d'Américains et d'Anglais, mais aussi de plus en plus de Français.

Ces gorilles ont longtemps été menacés d’extinction, mais le combat de plusieurs ONG, dont celui de la célèbre primatologue Dian Fossey, a fini par porter ses fruits. La population des gorilles a augmenté de 28 % ces dix dernières années. Les scientifiques comptent maintenant près de 400 gorilles dans le massif des Virungas qui s’étend du Rwanda à la République Démocratique du Congo et à l’Ouganda, dans une forêt tropicale très dense, située à une altitude de 2000 à 4000 mètres. Ces primates attirent les touristes et permettent donc de faire rentrer dans les caisses de l’état des devises étrangères. Ils contribuent ainsi à assurer la paix et la prospérité des communautés rurales.

La pionnière de la défense des gorilles des montagnes, la primatologue américaine Dian Fossey, a été assassinée en 1985 – son combat gênait alors les braconniers et bien peu de Rwandais à l'époque se préoccupaient du sort des gorilles. Mais aujourd'hui, l'animal est devenu un emblême national, une fierté que les rwandais défendent et revendiquent. La Fondation de Dian Fossey existe toujours, et elle est plus active que jamais dans l'étude du comportement des gorilles, des primates qui sont aussi les plus proches cousins de l'Homme.

Les vacances à Tchernobyl
Alors que les experts du monde entier s’interrogent encore sur la maîtrise et les conséquences des retombées de la catastrophe de Fukushima au Japon, Envoyé Spécial est parti sur les traces d’un tourisme lié au plus grave accident nucléaire : Tchernobyl. Une excursion est désormais proposée aux voyageurs du monde entier. Depuis janvier 2011, la zone d’exclusion de trente kilomètres qui ceinture le réacteur N°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl peut être visitée.

Au programme pour 160 euros par personne : le transport en bus de Kiev à Tchernobyl, le passage du checkpoint de la zone d’exclusion, la visite guidée à 300 mètres du réacteur et le retour par la ville de Pripiat, vidée de ses 50 000 habitants en deux jours après l’explosion de 1986. Mais ce tourisme comporte-t-il des dangers ? Les autorités ukrainiennes affirment que l’exposition aux radiations ne serait pas plus élevée que celle reçue lors d’une radio des poumons. Dosimètre en main, chacun peut mesurer en temps réel la dose d’irradiation que son corps reçoit. On découvre aussi que plus de 3000 personnes vivent et travaillent encore dans cette zone d’exclusion. Et puis, il y a cette chape de béton qui recouvre le réacteur depuis 25 ans, elle est fissurée, un nouveau sarcophage devrait le recouvrir d’ici 2015. Alors cette visite touristique est-elle vraiment sans danger ? Cette catastrophe nucléaire qui aurait fait officiellement plus d’un million de victimes peut-elle être livrée au tourisme de masse ? Et qui sont les touristes qui embarquent pour ce voyage un peu particulier ?

PS : La piscine dans tous ses états (diffusé le 22 juillet 2010 dans Carnet de voyage d’Envoyé Spécial )
Il y a en France près d’un million et demi de piscines. Nous sommes le pays le plus équipé au monde, derrière les Etats-Unis. Le marché est très disputé, car il est un peu saturé. Les grands constructeurs proposent des bassins fabriqués en usine et des piscines avec une toile en plastique pour remplacer la mosaïque, mais de nouveaux fabricants tentent de démocratiser la piscine avec des bassins low-costs : à monter soi-même, à partir de 1 000 euros. Les professionnels préfèrent les appeler piscines hors-sol, car elles ne sont pas enterrées. Pas besoin de permis de construire, une simple déclaration de travaux suffit. 530 000 piscines hors-sol ont été vendues en France, c’est une vente sur trois. Quelle est l’efficacité de ces piscines ? Peut-on vraiment les monter sans l’aide d’un professionnel ? Les normes de sécurité sont-elles respectées ?

Pour Envoyé Spécial, Laurent Hirsch et Martin Boudot ont enquêté sur les fabricants de piscines dans toute la France. Ils ont accompagné une famille qui construit sa piscine hors-sol. Ils ont suivi la conception du plus grand bassin public naturel de France près de Chambord, un nouveau concept de filtration biologique par les plantes, sans chlore, ni désinfectant chimique. Mais cette technologie est controversée, ce système de filtration par les plantes serait trop fragile.

L’équipe d’Envoyé Spécial a aussi enquêté sur la fiabilité des systèmes d’alarme et découvert qu’en France, aucune autorité n’est chargée de contrôler la loi qui oblige pourtant les propriétaires à sécuriser leur piscine.