envoye.special-studio01Ce jeudi 4 août à 20:35 sur France 2, Guilaine Chenu et Françoise Joly vous donnent rendez-vous en Corse pour ouvrir un nouveau numéro de leurs “Carnets de voyage d'Envoyé Spécial”. Au sommaire : Bienvenue au club
Chaque année, des millions de Français partent en vacances en hôtels-clubs. Des séjours tout compris, sans le moindre temps mort. Et pour divertir les touristes, les clubs de vacances font appel à des animateurs. On les appelle les G.O., "gentils organisateurs", ou encore "Pilotes vacances", ils sont jeunes, dynamiques, et séduits par la perspective de travailler pendant 6 mois à l’étranger, dans des décors de carte postale. Parmi eux, certains rêvent aussi de percer dans les métiers du spectacle. Consacrée par le mythique film des Bronzés, l’animation de vacances est même devenue le premier vivier d’emploi pour les jeunes. Mais il est loin, le cliché de l’animateur en slip de bain qui sirote un cocktail au bord de la piscine…. Aujourd’hui, les clubs de vacances veulent des professionnels, capables d’enchaîner cours d’aquagym, jeu apéro ou spectacle de théâtre. Des écoles d’animation se sont créées partout en France, comme celle de Saint-Affrique, dans l’Aveyron. En 8 mois, elle forme des jeunes de 20 ans à devenir des pros de l’animation. Le job de rêve ? Pas si sûr… Qui sont les animateurs de vos vacances ? Dans quelles conditions travaillent-ils pour rendre votre été inoubliable ? Les équipes d’Envoyé spécial ont suivi le quotidien de ceux qui sont payés pour animer les vacances des autres.

Méditerranée : une mer de plastique
Les déchets plastiques furent longtemps considérés comme une simple nuisance pour les touristes. Cette perception est en pleine évolution. De nombreux chercheurs sont dorénavant convaincus que le plastique en mer est devenu une pollution majeure, préoccupante pour les espèces animales mais peut-être aussi pour l’être humain : ce plastique pourrait-il contaminer la chaîne alimentaire et donc notre assiette ? Les macro-déchets menacent déjà la vie des tortues. Mais une autre forme de plastique, quasi-invisible, pourrait également devenir un danger pour toute la Méditerranée. Si tous les océans et les mers sont concernés, la situation en Méditerranée est d'autant plus inquiétante qu'il s'agit d'une mer fermée et que ces eaux ne se renouvellent entièrement qu'au bout d'un siècle. A cela, s'ajoute une pression humaine très forte sur le bassin méditerranéen. 145 millions d'habitants vivent sur son pourtour. Entre les pays du nord et ceux du sud, les situations sont très contrastées. Au Liban, un dépotoir de déchets ménagers se déverse directement dans la mer. L'économie de la pêche est totalement sinistrée. Pour ramener quelques poissons, les pêcheurs mettent leur vie en danger. Comment une telle catastrophe écologique a-t-elle pu se produire ? Pourtant la Méditerranée est une mer à protéger en priorité, car elle dispose d'un patrimoine exceptionnel. Elle représente moins d'1% des volumes d'eau de mer de la planète mais abrite 8% des espèces maritimes mondiales. Scientifiques, simples citoyens, pêcheurs tirent aujourd'hui la sonnette d'alarme sur cette pollution au plastique de plus en plus inquiétante. Enquête sur cette pollution émergente à Marseille, sur la Côte d'Azur, en Corse, en Italie et au Liban.

Mystère et boule de gomme arabique
Pourquoi la trouve-t-on dans tous les produits de consommation occidentaux ? Pourquoi est-elle miraculeusement exclue de l’embargo économique imposé depuis quinze ans par les Etats-Unis au Soudan ? Des questions qui auréolent la gomme arabique soudanaise d’un halo de mystère… La gomme arabique est au Soudan ce que le vin est à la France : un produit issu d’un savoir-faire ancestral, fortement ancré dans la culture et l’économie du pays. Méconnue en occident, elle est pourtant indispensable à la fabrication de centaines de produits courants : sodas, bonbons, médicaments, adhésifs, textiles, imprimerie, peintures, cosmétiques… Sa source : la savane du Nord-Kordofan, sur la route du Darfour, le cœur de la ceinture de gomme africaine. De décembre à mars, les paysans récoltent la sève des acacias. Une fois séchée, concassée et vendue aux enchères, elle devient une gomme qui est acheminée en camions de Khartoum. Et, depuis Port-Soudan, sur les rives de la mer rouge, de gigantesques conteneurs acheminent le produit miracle vers l’Europe et les Etats-Unis. En 2009, les exportations de gomme arabique atteignent des records – et ce malgré l’embargo économique dont le pays fait l’objet depuis 15 ans, en raison de ses liens supposé avec le terrorisme islamiste. Paradoxe : le Soudan figure sur la liste des états les plus exclus de la communauté internationale, mais la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont ses principaux clients. Le Soudan a compris que la gomme était un produit indispensable pour l’industrie agro-alimentaire mondiale. Le pays tente aujourd’hui d’en faire un moyen de pression dans ses relations diplomatiques pour le moins tendues avec l’Occident.

PS : Vacances sous assistance (diffusé le 29 juillet 2010 dans Carnet de voyage d’Envoyé Spécial ».