
Comment quelqu’un d’innocent peut-il se retrouver du jour au lendemain dans le box des accusés ? Pourquoi dans leur cas, tout les accusait ? Pourquoi certains d’entre eux ont-ils avoué un crime qu’ils n’avaient pas commis ? Comment finalement ces « accusés à tort » sont-ils parvenus, après des années, à faire reconnaître leur innocence par la justice ?
Le premier numéro sera consacré à L’affaire Mauvillain, l’une des 6 erreurs judiciaires officiellement reconnues par la justice française.
“Acquitté.” À l’énoncé du verdict de la cour d’assises de Gironde, ce 29 juin 1985, Guy Mauvillain éclate en sanglots, puis se rassoit en essuyant ses yeux rougis derrière ses lunettes, trop ému pour prononcer le moindre mot. Il lui aura fallu patienter dix ans et quatre mois pour voir enfin son innocence reconnue par la justice. Cette même justice qui l’avait déclaré coupable du meurtre d’Elise Meilhan, une vieille dame de 76 ans, violemment agressée le 9 janvier 1975 à son domicile de La Rochelle, puis décédée quelques jours plus tard. Avant de mourir cette dernière a murmuré : “C’est le mari de l’infirmière qui fait des piqûres... Mauvillain.”
Malgré l’absence de preuve et de mobile, pour les enquêteurs de l’époque, l’affaire est vite résolue. La victime a désigné son assassin, Guy Mauvillain est forcement coupable. Il restera 6 ans derrière les barreaux. “Accusé à tort” a retrouvé tous les protagonistes de l’époque et vous raconte l’une des plus incroyables erreurs judiciaires françaises.
Vous découvrirez comment Guy Mauvillain, aide comptable sans histoire s’est retrouvé du jour au lendemain mêlé à une affaire criminelle. Et comment il est parvenu, après des années, à convaincre la justice de son innocence. Nous avons refait l’enquête pour comprendre comment cet homme a pu être accusé à tort.