envoye.specialTous les jeudis du mois de juillet, Guilaine Chenu et Françoise Joly ouvrent leurs Carnets de voyage pour nous offrir des reportages inédits des quatre coins de la planète. Au sommaire du 1er numéro, diffusé jeudi 1er juillet à 20:35 :

« Mes vacances sur grand écran »
Ils veulent voir « en vrai » un lieu de tournage aperçu dans un film, ce sont les touristes du 7ème art. « Les flots bleus » avec « Camping », Bergues avec « Bienvenue chez les Chtis », la Nouvelle- Zélande avec « Le Seigneur des anneaux »... Les exemples de décors naturels devenus lieux de pèlerinage sont légion. A tel point qu'aujourd'hui, le monde entier se livre à une compétition sans merci pour attirer les plus gros tournages de films. L'enjeu touristique est énorme : d'après une étude réalisée auprès des touristes étrangers à Paris, 62% d'entre eux ont choisi leur destination de vacances après l'avoir vue dans un film. Reportage en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

Les pionniers du Mozambique
Méconnu et encore préservé du tourisme de masse, le Mozambique est aujourd'hui un paradis à découvrir pour les amateurs de plage et de plongée. Ses atouts : une côte de 2000 km de sable blanc à couper le souffle et des eaux turquoise peuplées d'une faune aquatique exceptionnelle. Dans ce pays qui se reconstruit lentement après des années de guerre civile, les premières infrastructures touristiques commencent à peine à se mettre en place. Des Français ont tout laissé derrière eux pour s'installer là-bas et développer clubs de plongée, agences de voyage et petits hôtels. Sabrina et Denis ont posé leurs sacs à Vilanculos, à 700 km au nord de Maputo, où ils ont créé une guesthouse d'une vingtaine de place et un club de plongée qui ne désemplit pas. Christophe, un ancien agent EDF, a lancé la toute première agence de voyage du pays; il accueille et conseille les premiers touristes Français sur place. Frédéric et Thomas, deux amis d'enfance, se sont lancés dans une aventure folle : bâtir de toutes pièces un hôtel écologique dans une région paradisiaque. Ils se sont installés en pleine jungle avec femme et enfants. Quelles difficultés rencontrent ces pionniers des tropiques ? Comment réussissent-ils à démarrer leur activité dans des régions reculées, sans électricité ni routes ? Quelles sont leurs relations avec l'administration ? Leur pari sera-t-il tenu ?

Ruée sur l’Aloe Vera
En 30 ans, cette petite plante aux fausses allures de cactus a conquis la planète. L’Aloe vera est devenu le parfum n°1 de tous les produits de consommation courante, de la lessive aux gels douches, en passant par les lingettes pour bébé. Connu depuis l’Antiquité, l’Aloe vera a longtemps été appelé « la Plante de l’Immortalité » pour ses propriétés hydratantes et cicatrisantes. Aujourd’hui, la liste de ses supposées vertus médicinales est sans fin : brûlures, constipation, traitement contre la fatigue… Ses millions d’adeptes la consomment en jus chaque matin, comme un élixir de bonne santé. Parfois jusqu’à l’excès : sur internet, de nombreux sites prétendent que l’Aloe vera peut soigner des maladies graves, comme le cancer ou la sclérose en plaque… avant de proposer un achat en ligne. Mais c’est surtout un vrai miracle… industriel. L’exotisme de son nom est un argument commercial imparable: l’Aloe vera fait vendre. Très résistant, nécessitant peu d’eau, il pousse sous toutes les latitudes et surtout à moindre coût. Au Texas, « l’or vert » est cultivé dans des champs immenses, qui s’étendent à perte de vue. Il a même permis à un homme, Rex Maughan, de bâtir un véritable empire : ce fils de fermier se classe aujourd’hui dans les 200 premières fortunes mondiales, et emploie 9 millions de collaborateurs à travers 135 pays, grâce à l’Aloe vera et à un ingénieux système de vente à domicile. Entre succès marketing et petites arnaques, Envoyé Spécial part à la découverte de cette plante mythique, devenue en quelques années un produit tendance de notre consommation.

Le goût des hôtes (diffusé le 16 juillet 2009)
A la ferme ou au château, en ville ou en cabane, les chambres d’hôtes connaissent un succès grandissant : 3 à 4 millions de touristes choisissent chaque année de séjourner chez l’habitant. La recette ? Convivialité… et économies : on y paye sa chambre 30% moins cher qu’à l’hôtel. Ces vacances « chez les autres » privilégient le partage et la rencontre : les propriétaires ouvrent leur maison, et parfois leur table, à de parfaits inconnus, qui finissent parfois par devenir des amis. Ouvrir une chambre d’hôte peut être une solution pour arrondir ses fins de mois : une maison d’hôtes de 3 chambres rapporte en moyenne 15 000 € par an. De quoi susciter des vocations : 3 000 nouveaux hébergements arrivent chaque année sur le marché. Avec la crise, cela semble même devenir une bonne affaire…dans les grandes villes ! A Paris, de plus en plus de propriétaires ouvrent une chambre d’hôte dans leur propre appartement. Cette nouvelle tendance est en passe de devenir un business pour les agences spécialisées, qui touchent des marges importantes sur chaque location de chambre. Mais qu’en est-il de la qualité de ces hébergements ? Qui le contrôle réellement ? En découvrant les coulisses de ce marché florissant, « Envoyé Spécial » dresse aussi les portraits hauts en couleur de ces propriétaires qui ouvrent leurs portes à des hôtes qui ne sont ni des invités ni vraiment des clients. Qu’ils soient paysan ou comtesse, ils partagent la même maxime : chez moi, c’est chez toi.