L'histoire en quelques lignes...
Roumanie, 1939. Alors que le pays est envahi par la Wehrmacht, Johann Moritz, un paysan sans histoire, est victime de la jalousie d’un policier qui convoite sa femme. Dénoncé à tort comme juif, il est déporté vers un camp de travail. Pour pouvoir conserver la garde leurs deux enfants, son épouse Susanna se retrouve, quant à elle, contrainte de divorcer.
Parvenant à s’évader avec d’autres détenus, Johann est rattrapé en Hongrie où des fascistes l’accusent d’être un espion à la solde des Roumains. Avec un groupe de travailleurs volontaires hongrois, il est envoyé en Allemagne dans un camp où un médecin spécialiste des questions raciales voit en lui un spécimen d’aryanité d’une exceptionnelle pureté.
Ayant été intégré dans les rangs de la Waffen-SS, il est poursuivi en 1945 comme criminel de guerre par les Américains…
Maelstrom de tragédies
Balloté d’un pays à l’autre, de camp en camp de 1939 à 1949, Johann Moritz est le jouet des sentences d’autrui qui le dépassent. Renvoyé à des identités multiples, le naïf paysan roumain, pris dans un maelstrom de tragédies, ploie mais ne plie pas…
Après La vache et le prisonnier (1959) et Week-end à Zuydcoote (1964), la déflagration du conflit qui a déchiré l’Europe inspire de nouveau Henri Verneuil qui adapte pour l’écran le roman à succès éponyme du Roumain Virgil Gheorghiu, réfugié en France après-guerre.
Coproduite par Carlo Ponti, une superproduction poignante au casting international, avec notamment les stars Virna Lisi et Anthony Quinn dans le rôle du candide au destin malmené par l'histoire.