"Le ravissement" d’Iris Kaltenbäck diffusé sur Arte mercredi 26 novembre (vidéo)

jean marc.verdrel Par Jean-Marc VERDREL | Rédacteur, expert de la TV
Publié lundi 24 novembre 2025 200
"Le ravissement" d’Iris Kaltenbäck diffusé sur Arte mercredi 26 novembre (vidéo)

Mercredi 26 novembre 2025 à 21:00, Arte diffusera "Le ravissement", un film d’Iris Kaltenbäck qui dresse le portrait d’une femme en mal d’amour incarnée avec une présence magnétique par Hafsia Herzi.

L'histoire en quelques lignes…

Lydia, la trentaine, vit à Paris où elle travaille comme sage-femme. Le jour où son petit ami lui révèle qu’il a eu une aventure, elle le quitte brutalement. Après une nuit sans lendemain avec Milos, un sympathique chauffeur de bus, elle s’oublie dans son travail à l’hôpital, tout en cachant la réalité de sa vie sentimentale à sa meilleure amie Salomé, qui, elle, a une vie de couple stable.

La nouvelle de la grossesse de cette dernière l’ébranle. Elle l’accompagne cependant avec dévotion jusqu’à son accouchement, avant de développer avec le bébé une relation anormalement fusionnelle. Un hasard lui fait recroiser le chemin de Milos

Replis cachés

À travers la trajectoire de Lydia, dont la vie, soudain, déraille, révélant les gouffres qui l’habitent, Le ravissement interroge avec une maîtrise tout en nuances les images communément admises du couple et de la maternité. Qui est Lydia ? Une femme instable psychologiquement, une amoureuse frustrée, une amie manipulatrice, une orpheline en quête désespérée de lien ?

Le film n’assène rien, adoptant le point de vue de Milos, partie prenante et en même temps victime du drame. Si, en témoin on ne peut plus direct, il rapporte les faits, il en souligne surtout la part de mystère. Certes, Lydia aura eu son procès, mais ce n’est pas ce qui intéresse ici la réalisatrice Iris Kaltenbäck, qui s’attache plutôt à rendre sensibles les replis cachés de son histoire, que la caméra traque dans les silences et les regards des personnages. En cela, elle est admirablement secondée par ses acteurs : Nina Meurisse, pleine de vitalité menacée, Alexis Manenti, à qui la douceur va comme un gant, et bien sûr Hafsia Herzi, magistrale d’émotion retenue.

Chronique psychologique, ce beau premier film se goûte comme un thriller, mais ne cède jamais aux facilités du spectaculaire. C’est aussi un récit de la solitude urbaine, qu’il capture dans une superbe photographie aux couleurs sombres et charbonneuses.

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Publié dans Cinéma, Mercredi
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