21.05 • La Belle au bois dormant
En 1697, Charles Perrault fait paraître, à 67 ans, un ouvrage qui allait assurer sa célébrité :
Histoires ou contes du temps passé, avec moralité : Le Petit Poucet, Le Petit Chaperon rouge, Le Chat botté, Peau d’Âne, La Barbe-Bleue, Cendrillon, La Belle au bois dormant, fables qui transposent dans le domaine du fantastique les épreuves psychologiques du passage de l’enfance à l’âge adulte.
Lorsque Rudolf Noureev vient à Paris en 1961 à l’occasion d’une tournée avec le Kirov, peu avant sa demande d’asile politique, il subjugue le public du Palais Garnier dans le rôle du prince de La Belle au bois dormant. Trente ans plus tard, il propose pour le Ballet de l’Opéra national de Paris une nouvelle chorégraphie de cette œuvre qu’il considérait comme le « ballet des ballets ».
Tout en conservant la féerie spectaculaire du ballet et la musique de Tchaïkovski au charme étincelant, il rééquilibre la chorégraphie originelle de Marius Petipa en accordant plus de place aux rôles masculins, en particulier celui du prince.
Absents de la scène de l’Opéra national de Paris depuis dix ans, nul doute qu’Aurore et Désiré, la Fée Lilas et l’Oiseau bleu, sans oublier la terrible Carabosse fascineront de nouvelles générations.
23.45 • Mayerling
Le drame de Mayerling est un événement historique nimbé de mystère. Kenneth MacMillan a conçu un ballet en 3 actes, créé en 1978 à Londres et entré au répertoire de l’Opéra national de Paris en 2022.
Mayerling, c’est le nom du pavillon de chasse dans lequel fut retrouvé mort l’héritier de l’Empire austro‑hongrois, Rodolphe, en 1889. Pourquoi le fils de l’empereur François‑Joseph et d’Elisabeth (la fameuse Sissi) s’est-il suicidé en compagnie de sa maîtresse, la jeune Mary Vetsera ?
De cet événement historique nimbé de mystère, Kenneth MacMillan a conçu un ballet créé en 1978 à Londres et entré au répertoire de l’Opéra national de Paris en 2022. En proie à des addictions et à des pensées suicidaires, personnage tourmenté et malmené par l’Histoire, Rodolphe permet au chorégraphe de développer des thèmes qui lui sont chers.
Sur la musique fiévreuse de Franz Liszt, Mayerling déploie une chorégraphie d’une grande théâtralité. Les scènes grandioses s’entrelacent aux scènes intimes, dans des costumes somptueux dont les teintes automnales traduisent le déclin d’un monde amené à disparaître.



































