On les appelle « courtisanes », « demi-mondaines », « filles de joie », « cocottes », « grandes horizontales »… A la fin du XIXe siècle, Paris compte plus de 150 000 prostituées et presque autant de mots pour les désigner.
Des femmes qui fascinent les artistes de l’époque. De Manet à Picasso, en passant par Degas ou Toulouse-Lautrec, ces muses d’un genre nouveau leur inspirent les plus grands chefs-d’œuvre. Tous les écrivains, de Zola à Maupassant, content la splendeur et les misères des courtisanes.
A l’occasion des expositions « Toulouse-Lautrec, résolument moderne » au Grand Palais et « Degas à l’Opéra » au musée d’Orsay, le documentaire « L’art du bordel » raconte la place centrale qu’ont joué ces femmes dans le développement de la peinture et de la littérature modernes.
Au gré du film, Léa Salamé rencontre Philippe Sollers, Zahia Dehar ou encore Emma Becker, pour comprendre pourquoi raconter ces femmes dans l’œil des artistes, c’est aussi interroger la condition féminine.