“La case du siècle” : « Les lycéens, le traître et les nazis », dimanche 22 mai sur France 5 (vidéo)

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL samedi 21 mai 2022 2003
“La case du siècle” : « Les lycéens, le traître et les nazis », dimanche 22 mai sur France 5 (vidéo)

À voir ou à revoir dimanche 22 mai à 22:50 sur France 5 dans “La case du siècle”, le film « Les lycéens, le traître et les nazis » écrit réalisé par David André et raconté par Philippe Torreton.

Ils étaient jeunes et pourtant déterminés. Leurs parents ignoraient pour la plupart leur engagement secret contre le nazisme et dans la Résistance. Ce film redonne vie à l’épopée héroïque et tragique d’un réseau de lycéens résistants de la Seconde Guerre mondiale qui furent trahis par l’un des leurs. Le massacre de dizaines d’entre eux au moment du Débarquement, le courage inouï dont firent preuve leurs camarades, les personnalités incandescentes de ces si jeunes résistants sont racontées pour la première fois dans ce documentaire inédit.

Il y a 80 ans, le 11 novembre 1940, lycéens et étudiants se rassemblèrent en chantant sur les Champs Elysées pour protester contre l’Occupation allemande et les débuts de la Collaboration. Cette manifestation, interdite par les autorités, entendait célébrer avec provocation le jour de la victoire de la France contre l’Allemagne en 1918.

Rassemblés par milliers, sévèrement réprimés par la Wehrmacht, ces jeunes signèrent ce jour-là l’un des tous premiers actes de résistance. Ce rassemblement fut aussi un moment fondateur dans l’émergence des réseaux de lycéens résistants : c’est l’épopée extraordinaire et bouleversante de l’un de ces réseaux que dévoile, pour la première fois, ce documentaire.

Présentation du documentaire

Le 6 juin 1944 et dans les jours qui suivent, plus d’une centaine de lycéens parisiens quittent la capitale, par petits groupes. Ils filent vers le Sud pour aller combattre les Allemands.

L’aviation anglaise doit leur parachuter des armes dans les forêts de Sologne. Ils sont issus des grands lycées parisiens. Regroupés dans une organisation appelée le Corps Franc Liberté, ils font partie des plus jeunes résistants que la France ait connue.

Dans les greniers, dans les caves des lycées, ils se sont entraînés et ont été finalement intégrés aux Forces Françaises de l’Intérieur.

Extrêmement prudents, ils ignoraient pourtant une chose : un lycéen de leur réseau informait la Gestapo depuis plusieurs années. Pourquoi a-t-il trahi ? Etait-il le seul ? Le 10 juin 1944, il est trop tard pour se poser ces questions.

41 lycéens sont massacrés ce matin-là : les parents découvriront bientôt leurs corps. 15 périront en déportation. Des dizaines d’autres encore se cacheront dans les bois et repartiront combattre. Cette tragédie eut lieu le même jour que le massacre d’Oradour-sur-Glane qui semble l’avoir éclipsée dans nos mémoires. Et pourtant, grâce aux témoignages de trois survivants et à de nombreuses archives, l’épopée de ces lycéens résistants peut être aujourd’hui racontée. Elle rend hommage au courage et à l’engagement de ces jeunes lycéens que les livres d’Histoire ont oubliés.

Note d'intention du réalisateur

« C’est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à température normale. Quand la jeunesse se refroidit, le monde claque des dents. » écrivait Georges Bernanos en 1938. Quand j’ai découvert l’épopée _ encore si peu connue_ de ce réseau de lycéens Résistants de la Seconde Guerre Mondiale, je n’ai pu m’empêcher de penser que cette phrase avait été écrite pour eux. Désirant leur redonner vie à travers un documentaire, je me suis heurté d’emblée à une difficulté : si le matériau d’archives écrites était bouleversant (le récit d’un miraculé, les confessions d’un traître, des lettres d’adieux, quelques récits d’après-guerre), les images étaient peu nombreuses et éparses.

J’ai donc pris le parti d’incarner à l’écran ces lycéens du passé à travers des visages de jeunes comédiens, lisant sobrement leurs textes face à la caméra. J’ai aussi conçu de nombreuses scènes d’évocation, en tout point fidèles à leurs manuscrits. Mais une chose m’importait plus que tout : que ce dispositif n’existe que pour accompagner avec pudeur leurs textes, pour nous en faire percevoir la fragilité, la radicalité, la poésie parfois.

J’ai pu mettre en œuvre cette démarche grâce au talent des jeunes comédiens choisis par Laurence Côte, comédienne, parmi ses élèves du Cours Florent. L’équipe qui m’a entouré pour les costumes et pour la décoration a nourri avec inspiration cette intention. L’image (deux caméras portées qui courent derrière les comédiens) et le montage (où se conjuguent récits de ces lycéens, archives et documents) ont également permis, je l’espère, de nous faire ressentir l’engagement extraordinaire de cette jeunesse, son courage et sa clairvoyance devant l’Histoire.

David André
Dernière modification le samedi, 21 mai 2022 09:28
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Publié dans Documentaires
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