Après avoir été encensés durant les deux conflits mondiaux, les tirailleurs sénégalais suscitent l’inquiétude après 1945. Ces soldats coloniaux seront-ils loyaux dans les conflits coloniaux ? Ils se battent cependant fidèlement en Indochine et en Algérie. Pour la première fois un film leur donne la parole et leur rend hommage.
Les anciens tirailleurs interviewés racontent ici leur guerre, des rizières humides du Tonkin au djebel algérien, une histoire de fidélité et de fierté mêlée d’amertume, avec le sentiment d’avoir été oubliés par le pays qu’ils ont servi.
Car la « Force noire » tant vantée par la France impériale, prend fin brutalement en 1960, à l’heure des indépendances africaines. Une histoire tout particulièrement tragique pour les soldats guinéens déclarés apatrides par leur pays en conflit diplomatique avec la France. Dénoncés comme des traîtres parce qu’ils se sont engagés dans l’armée française, ils sont des harkis noirs. Que faire de ces soldats français qui ne sont pas citoyens français ? Rassemblés au camp de Rivesaltes en 1964, ces derniers des derniers tirailleurs, racontent leur triste destin, révélant une histoire oubliée et inédite.
Fondé sur les témoignages des anciens combattants, vieillards octogénaires et nonagénaires, ce film sur la fin des soldats noirs dont la France était si fière autrefois, affirme son empathie, comme une reconnaissance.
Les intervenants :
- Gorgui M’Bodji (engagé en 1953)
- Momar Diop (engagé en 1955)
- Dieng N’Dongo (engagé en 1954)
- Yoro Diao (engagé en 1954)
- Alassane Dia (engagé en 1953)
- Oumar Dieme (engagé en 1953)
- Djibil Mané (engagé en 1955)
- Ousmane Sagna (engagé en 1953)
- Lamine Condé (engagé en 1956)
- Nakana Benson, fille de Matona Dorée, ancien tirailleur.
