Le 6 août 2003 au soir, Jean-François André est avec des amis à son bar au hameau du Creux de la Thine.
À 22h30, il décide de rentrer chez lui à Anneyron dans sa maison, appelée « La Ferme », alors que sa famille est partie en vacances. Puisqu'il est le chef du moto-club, les règles de ce dernier affirment qu'il doit se faire escorter jusque chez lui par l'un de ses frères, mais personne n'est disponible ce soir-là. De plus, il ne porte pas son kutte doublé en Kevlar. C'est donc seul qu'il parcourt les 1 700 mètres le séparant de son domicile.
D'après la police, une personne attendait à l'angle d'un des murs d'enceinte de la maison de la victime et lui aurait tiré dessus neuf balles en direction de son flanc gauche, le touchant une seule fois. La victime aurait donc accéléré pour échapper à son assassin. Blessé, Jean-François André dépasse sa maison, puis chute sur la gauche dans un champ de maïs. L'assassin aurait remonté le chemin, pour lui tirer une dernière balle dans la tête afin de l'achever. Le maïs étant haut à cette période de l'année, le corps est découvert deux jours plus tard. Les informations varient selon les sources. Certains disent que c'est la femme de Jean-François André qui l'a découvert, d'autres que c'est son colocataire.
Les gendarmes chargés de l'enquête se heurtent vite au code d'honneur des bikers, des hommes peu bavards qui préfèrent en découdre eux-mêmes avec l'assassin de leur leader.
Un appel anonyme leur fournit une unique piste : ce serait un ancien ami de La Pie, Michel Di Bacco, qui aurait commandité le meurtre à Gérald Crouzet, un ex-biker et collectionneur d'armes, appelé La Couette.