Début 1954, à Hyères Albert Millet rencontre une jeune fille de 15 ans à la salle de bal, Paulette Dogliotti. Il en tombe éperdument amoureux. Paulette, qui est élevée par sa tante, Élisa Maggiorana, occupe un poste de domestique. Millet l'attend tous les soirs aux environs de 21 h devant la maison de ses employeurs, quand elle transporte la poubelle métallique pour la mettre sur le trottoir.
Élisa désapprouve la liaison de Paulette avec Millet à cause de sa passion pour les armes et des condamnations qu'il a déjà eues. Elle considère également que Paulette est trop jeune pour cette relation. Élisa leur interdit alors de se fréquenter, et Paulette se range à la décision de sa tante.
En mars 1954, à Hyères, Élisa boit un verre dans un bar avec son fiancé. Millet entre dans le bar et l'apostrophe mais cette dernière lui ordonne de ne plus s'approcher de Paulette. La conversation s'envenime, si bien qu'elle le gifle devant l'assemblée. Le fiancé jette Millet hors du bar. D'un ton calme, Millet émet des menaces de mort envers Élisa et Paulette.
Le 28 mars 1954, alors que Paulette sort la poubelle comme chaque soir, Millet sort son pistolet et lui tire dessus. Elle en sort miraculeusement indemne, la poubelle métallique ayant fait office de bouclier. Millet se cache alors dans le maquis et Élisa dépose plainte contre lui.
Le 3 avril 1954, à 17 h environ, Élisa Maggiorana est assise près de l'arrêt de bus devant le magasin Aux Dames de France. Millet traverse la rue, droit vers elle et lui tire dans la tête. Elle meurt presque instantanément. Il part à nouveau se cacher dans le maquis qu'il connait par cœur, gagnant à cette occasion le surnom de « sanglier des Maures » .
Les policiers finissent par le repérer le lendemain à la gare. Il est touché par trois balles dans la tête. Il tombe dans le coma mais survit miraculeusement. Incarcéré pour assassinat et tentative d'assassinat, Millet risque la peine de mort.