Indépendante depuis seulement trois décennies, après l’éclatement de la Yougoslavie en 1991, la Slovénie compte parmi les plus petits et les plus jeunes pays d’Europe. Sa scène littéraire et artistique s’impose cependant aujourd’hui comme l’une des plus dynamiques.
De nombreux auteurs et autrices de toutes générations ne cessent ainsi d’interroger l’identité nationale et les tensions sociétales qui la travaillent, se confrontant au passé soviétique de ce territoire niché entre les Balkans et l’Adriatique.
D’autres artistes s’emparent aussi de ses enjeux sociopolitiques, comme la comédienne Lina Akif ou le groupe de rock industriel Laibach, l’émergence difficile de la Slovénie moderne inspirant des œuvres singulières.
L’âme slovène au cœur de la langue
Intégrée à l’Empire austro-hongrois dès le début du XIXe siècle, puis rattachée à la Yougoslavie, la Slovénie a longtemps été dépourvue d’État propre, cette caractéristique entravant la construction d’une identité nationale. Sa situation géographique l’a en outre exposée à de multiples influences, de l’Italie à la Croatie en passant par l’Europe centrale. C’est donc essentiellement à travers sa langue que son âme s’est forgée.
Alors que le pays est invité d’honneur de la Foire du livre de Francfort, le doumentaire brosse un riche portrait littéraire de la Slovénie, émaillé de lectures d’extraits de romans et de rencontres avec ses écrivains.