Des produits chimiques se sont immiscés dans tous les objets du quotidien. Jouets, meubles, électroménagers, isolants… Il s’agit des retardateurs de flamme. Supposés prévenir l’inflammation, ces composés invisibles et inodores sont surtout dangereux pour la santé. Ils sont classés perturbateurs hormonaux, et suspectés d’être cancérigènes. Les pompiers en intervention y seraient particulièrement exposés. Dans la profession, les cas de cancers se multiplient. Certains n’y survivent pas et meurent en silence.
Pendant 1 an, avec l’aide de scientifiques américains et européens, Mathilde Cusin, Martin Boudot et l'équipe Vert de Rage ont réalisé des dizaines de prélèvements à travers la France pour mesurer la contamination des pompiers aux retardateurs de flamme.
Ces premières révélations ont déjà fait l’actualité. Mais leur enquête les mène bien au-delà du seul cas des soldats du feu. Et ils découvrent comment ces retardateurs de flamme toxiques se retrouvent aussi dans les jouets pour enfants, dans l'environnement et dans l’eau potable.
Mathilde Cusin et Martin Boudot ont donné à analyser une centaine de jouets en plastique à un laboratoire tchèque indépendant. Les résultats sont préoccupants : 10% de ces jouets contiennent des retardateurs de flamme au-dessus des seuils légaux. Ils sont donc non conformes...
Les premiers impacts de l'enquête
Ces révélations de Vert de Rage sur la toxicité des retardateurs de flamme ont résonné jusqu'à l'Assemblée Nationale où le Ministre de l'Intérieur sera interpellé par des députés sur la santé des pompiers. La sécurité civile, en charge des pompiers professionnels en France a annoncé la livraison de nouvelles cagoules pour mieux les protéger.