L'histoire en quelques lignes...
Dix ans après le massacre de la Saint-Barthélemy d'août 1572 qui a entraîné la mort de plus de 10 000 protestants, un rescapé, Jean, mène l’enquête pour retrouver les meurtriers de son père et de son frère.
De cette investigation, il a choisi de faire un film documentaire, se faisant accompagner d’une caméra tout au long de ses recherches. Après avoir interrogé les principaux témoins et protagonistes du drame, Catherine de Médicis, Henri III, le duc de Guise, Marguerite de Valois ou Henri de Navarre, il parvient à infiltrer le milieu des catholiques les plus radicaux et ainsi reconstituer le puzzle de ces journées sanglantes.
En démasquant les assassins, il va découvrir les mécanismes du fanatisme et de la haine qui ont mené au pire, et comprendre que le massacre ne s’est pas déroulé comme on a tenté de le lui faire croire.
Épisode 1 Raison d'État
Jean, avec l’aide du mémorialiste catholique Pierre de L’Estoile, obtient des interviews des principaux témoins du massacre.
Il rencontre à Genève le pasteur Simon Goulart, qui consacre sa vie à recenser les noms des victimes. Selon Goulart, c’est la famille royale qui est responsable de la Saint-Barthélemy, et notamment Catherine de Médicis. Jean interroge successivement Marguerite de Valois, le duc de Guise et Catherine de Médicis. S’ils admettent que la Couronne a ordonné le meurtre de l’amiral Coligny et des principaux chefs de guerre protestants pour protéger le royaume de France, ils affirment n’être en rien responsables des crimes qui se sont déroulés ensuite dans les rues de Paris. Marguerite de Valois était confinée au Louvre. Guise aurait quitté la ville quand le tocsin a sonné. Catherine de Médicis aurait tout fait pour arrêter ce qui n’était pour elle qu’un vent de folie collective incontrôlable.
Jean sent qu’on ne lui dit pas toute la vérité. Quant aux témoins et rescapés, dans le chaos et la terreur, ils n’ont pas pu identifier les tueurs. Mais en interrogeant le roi Henri III, Jean découvre avec effroi qu’il détient au Louvre la montre de son père. Le roi lui révèle qu’un certain Nicolas Pezou la lui aurait offerte après la Saint-Barthélemy. Jean a enfin un nom à rattacher à la mort de ses parents.
Épisode 2 Le temps des assassins
Henri de Navarre révèle à Jean que Nicolas Pezou était capitaine de la milice bourgeoise chargée de la protection de Paris avant de devenir prévôt du Languedoc. Mais il refuse d’en dire davantage, par souci de maintenir la paix fragile entre catholiques et protestants.
Pierre de L’Estoile retrouve dans un texte de la culture populaire le nom de Pezou qui serait coupable, avec ses complices, de la mort de centaines de protestants, jetés dans la Seine derrière une « porte rouge » dans la « Vallée de Misère ». Cette rumeur serait-elle vraie ?
Alors que Jean se rend dans la Vallée de Misère en espérant trouver les complices de Pezou, il apprend que des catholiques radicaux de la confrérie de Sainte-Geneviève ont organisé une procession pour célébrer le massacre de la Saint Barthélemy. Jean se fait passer pour catholique pour infiltrer ces fanatiques religieux, dont fait partie un certain Thomas Croizier, également membre de la milice bourgeoise. Ils prétendent que leur mission était d’arrêter et d’emprisonner les « hérétiques ». Mais à la Conciergerie de Paris, Jean et Pierre de L’Estoile vont découvrir une tout autre vérité. Et alors qu’une crise politique éclate au sein de la monarchie, Jean comprend enfin comment Nicolas Pezou s’est retrouvé en possession de la montre de son père et ce qui s’est joué derrière la fameuse « porte rouge » de la Vallée de Misère.