Debora l’Italienne, Florent le Parisien, et leurs deux enfants de 3 ans et 7 mois débarquent en plein mois d’août à Saint-Malo. Ils ne viennent pas en touristes…Florent vient de trouver un emploi ici et ils c’est la première fois qu’ils viennent. « Tout le monde connait sauf nous visiblement on était les seuls à jamais être allé à St Malo ! ». Choix de la maison, déménagement, tout a été géré à distance. Nouvelle ville, nouvelle maison, nouvelle école, nouveau travail… toute la famille va découvrir Saint Malo et nous faire partager ses impressions.
A l’intérieur des remparts, une seule ruelle de « commerces de bouche » est ouverte toute l’année. Gilles, le poissonnier, est l’un des rares commerçants qui travaille et habite sur place. Il sort le moins possible des remparts. « Saint-Malo, c’est avant tout un village où tout le monde se connaît et on se sent à l’abri derrière nos remparts. C’est la vie de château » Il lutte tous les jours pour que l’intra-muros reste vivant à l’année et ne se transforme pas en décor de carte postale pour des touristes de plus en plus nombreux...
Les adeptes des glaces connaissent bien l’adresse. Durant tout l’été, Malouins et touristes défilent devant le plus gros glacier de la ville. Peu d’entre eux connaissent pourtant la femme qui fabrique ses 200 parfums. Sylvie s’est lancée dans cette grande aventure il y a quelques mois seulement. Le problème avec ce produit, c’est que le marché est saisonnier. La fabrication démarre en février pour s’arrêter fin octobre… Sylvie va donc devoir se diversifier et trouver de nouveaux produits…et de nouveaux marchés. « L’hiver, on a tous nos clients glaciers qui ferment, on est en sous production et on a un atelier plutôt vide. Mon challenge, c’est d’arriver à développer une gamme hiver ».
Saint-Malo est connue pour ses vielles pierres et ses vieux gréements, elle le sera bientôt pour ce bateau futuriste en construction dans un chantier naval de la ville. Le premier navire au monde qui fabriquera sa propre énergie grâce à l’eau de mer. A seulement 37 ans, Victorien, officier de marine marchande et navigateur chevronné, s’est lancé dans ce chantier gigantesque avec comme objectif de mettre à l’eau le bateau au printemps prochain. « On va devoir tous se serrer les coudes, parce qu’on va devoir respecter le planning. On n’a plus le choix, il faut absolument que le bateau soit mis à l’eau début avril » assure le navigateur. Mais forcément trouver 5 millions d’Euros puis fabriquer un navire ultra-moderne de toutes pièces…cela promet quelques surprises.
Enfin Alain-Etienne…il a 71 ans et se passionne pour les forts construits pour protéger Saint-Malo. Depuis 16 ans, il consacre une grande partie de son temps et de son argent au Petit-Bé, un fort qu’il rénove. Cette année, il a décidé d’y installer un canon. Mais pour cela, il va falloir le trouver et fabriquer l’esplanade pour l’accueillir. « Cette plateforme se trouvait ici, les pierres ont disparu mais on va refaire cette même plateforme pour y déposer un mortier l’année prochaine ». Mais le chantier va s’avérer beaucoup plus lourd qu’il ne le pense…
