Le jeune antiquaire Charles Hooreman a ainsi révélé la présence de faux sièges XVIIIe au Château de Versailles, faisant éclater un scandale dont le marché de l’art ancien n’est pas près de se remettre : « J’ai traîné notre pauvre Versailles dans la boue, mais c’était pour faire avancer les choses » dit-il. Nous le suivons de la Galerie des glaces jusqu’aux ateliers des meilleurs ébénistes parisiens, pour découvrir tous les secrets de cette affaire, qui attend encore son épilogue...
Le vigneron Laurent Ponsot, lui, se présente comme un « Don Quichotte de la lutte contre les faussaires » et nous entraîne dans sa croisade personnelle, menée seul puis avec l’aide du FBI, de la Bourgogne jusqu’à New York et Los Angeles, pour « laver l’affront fait à l’esprit du vin » et mettre la main sur le plus grand faussaire en vins de tous les temps !
En Béarn, l’experte Monique Pujo-Monfran piste quant à elle les fausses aquarelles de la peintre pyrénéenne Blanche Odin, dont les contrefaçons pullulent sur internet et dans les petites salles des ventes. Nous nous rendons avec elle au chevet de collectionneurs aux moyens modestes et chez des brocanteurs pas toujours très regardants quant à l’authenticité des objets qu’ils proposent à la vente, faisant la lumière sur le nouvel Eldorado des faussaires : les petits maîtres régionaux, dont les œuvres ne valent pas « des sommes fabuleuses » comme le reconnaît Monique, mais dont les faux « impactent beaucoup plus de monde »...
Officiellement retiré des « affaires », Alin Marthouret se présente pour sa part comme un faussaire repenti qui a « signé » plusieurs centaines de toiles de grands maîtres, écoulées dans les années 70 par un réseau international... sans jamais être démasqué. En visiteur averti dans une salle des ventes à Paris, puis dans son discret atelier ardéchois, il se vante d’avoir « gagné beaucoup d’argent sans rien faire » et nous révèle les secrets de fabrication « criminels » des as de la contrefaçon, en réalisant pour nous un faux Gauguin, avant d’inventer une façon astucieuse de s’en débarrasser de manière totalement légale...
Comme un fil rouge, nous suivons également, tout au long de ce reportage, les aventures rocambolesques d’un tableau attribué au grand maître italien Le Caravage et estimé à… 120 millions d’euros ! Depuis le récit de sa découverte dans un grenier toulousain par l’expert et marchand Eric Turquin, jusqu’à la surprenante annulation de sa vente aux enchères, en passant par sa confrontation à une copie presque parfaite conservée à Naples et son passage aux rayons X… se dévoile le destin contrarié d’un chef-d’œuvre dont l’authenticité fait encore débat…