Du festival de Cannes, à l’arrivée des clients du Moyen-Orient l’été, en passant par les soirées festives de la plage privée du palace, le Majestic ne connaît aucun répit… Pour vivre ces évènements, et le quotidien d’un palace hors norme, “Reportages découverte” a suivi les gouvernantes Sylvie et Maëlle…
Sylvie Carozo a 40 ans de maison… 40 années que cette gouvernante traque les moindres détails des suites et chambres du palace. « Je suis rentrée ici comme simple femme de ménage… et aujourd’hui je suis la big boss… mais encore pour quelques jours… la retraite et mes petits fils vivant aux Etats-Unis m’appellent ». Pour cette dernière ligne droite, Sylvie a décidé de former sa toute dernière apprentie. Il s’agit de Maëlle. Une jolie Rouennaise de 20 ans, passionnée par les palaces et leur univers. « Depuis que je suis en primaire, je rêvais de travailler dans ce genre d’endroits. De toutes les façons, à Rouen, on ne peut rêver que de ce genre de chose ! » Maëlle va passer son BTS hôtellerie, le sésame pour être embauchée dans un hôtel 5 étoiles… Sylvie va l’aider à réaliser son rêve.
Après une école de commerce à Toulouse, Jonathan Deneau est tout de suite recruté par l'hôtel en tant que responsable événementiel dans l'équipe commerciale. 4 ans plus tard, il devient directeur adjoint de la plage privée.
A 27 ans, c'est une belle promotion ! 300 couverts servis le midi, entre 1000 et 2000 personnes à chaque soirée organisée, ce lieu emblématique du Palace est ultra connu sur la Côte d'Azur. « C'est extrêmement stimulant car ce poste représente un énorme challenge pour moi ! En même temps, c'est beaucoup de stress. Il ne faudra rien oublier, tout anticiper sur le moindre détail et c'est ce qui constitue la plus grande difficulté. Le directeur adjoint ne doit rien laisser passer et doit penser à tout ! ». Pour l’assister, Jonathan a 40 employés…et quand un Cheick des Emirats lui demande de créer en une heure un terrain de volley sur la plage et d’écarter les autres clients…toute l’équipe est mobilisée.
Chez les Bastoni, la conciergerie de luxe c'est une histoire de famille ! Depuis son plus jeune âge, Gilles a toujours baigné dans l'ambiance du service de luxe grâce à son père, Robert, premier concierge à l'hôtel Le Majestic il y a 40 ans. C'est donc tout naturellement qu'à 24 ans, le jeune Gilles s'est tourné vers l'hôtellerie pour devenir concierge dans le Palace. Formé par son père avec qui il a travaillé pendant près de 11 ans, Gilles a aujourd'hui repris le flambeau et dirige la célèbre loge de luxe. « C'est une fierté de passer après mon père ! J'ai toujours été bercé par les histoires du Palace. Mon père m'en parlait sans cesse. Être concierge ici c'est un défi permanent ! Chaque matin, c'est l'inconnu. La moindre demande peut être un challenge. En même temps, c'est très excitant ! » Natif de Cannes, Gilles use de tous ses contacts locaux pour trouver l'introuvable.
Un client heureux est un client qui reviendra et un client qui revient devient un client fidèle ! C'est l'objectif de Caroline Khosrovian : fidéliser les VIP! Stars du petit ou du grand écran, hommes d'affaires importants ou politiques très connus, elle se met en quatre pour que leur séjour au Palace se passe mieux ! Recruté il y a 4 ans comme réceptionniste, cette jeune marseillaise de 31 ans a gravi tous les échelons pour devenir la responsable de clientèle. Avec son équipe d'une quinzaine de personnes, elle accueille chaque client important et l'accompagne jusqu'à sa suite. « Je suis en lien direct avec les agents ou l'entourage des VIP en amont donc je connais leurs préférences et leurs attentes. Souvent leurs demandes particulières sont plus surprenantes que loufoques. Par exemple, je connais l'alcool préféré de Bruno Mars ou les petites habitudes de Nicole Kidman.»
A 41 ans, le chef des cuisines de l’hôtel, Pierrick Cizeron est un ancien élève de l’institut Paul Bocuse formé par deux meilleurs ouvriers de France. Il affiche déjà un joli parcours professionnel mené pour l’essentiel à Dubaï. « Les chefs qui gueulent tous les jours, c’est pas mon truc… ». Pierrick préfère le dialogue à la mauvaise ambiance. Et sa diplomatie, il doit en user tous les jours pour manager les équipes des trois restaurants du palace. Et puis, si le chef a quitté Dubaï, c’est parce qu’il touchait de moins en moins aux cuisines… « ici, je remets la main à la pate ! et puis le cadre est somptueux ! » confesse-t-il. Entre les room service et les nombreux banquets et cocktails du palace, le chef ne chôme pas. D’autant qu’il ne doit jamais se relâcher, « la pression est constante en travaillant sous la signature de Pierre Gagnaire ».